Connor Morrow (SIX6six)

J'ai pas vraiment choisi cette vie et comme on dit, une chose en entraine une autre. L'appel de l'argent facile a été trop tentant. Je faisais partie d'une famille très pauvre et le paternel préférait boire le peu qu'il nous restait. Je n'arrivais pas à garder un job stable, mais le gros problème  c'était que je ne gagnais pas assez pour me casser de la maison familiale et également aider ma mère à se désintoxiquer De fil en aiguille, j'ai finalement intégrer un gang, les Six. Comme quoi les mauvaises relations ça aide. J'en ai eu fini des petits coups tout seul, ceux qui ne rapportent rien. J'avais vingt et un ans, j'avais l'impression que j'avais toute la vie devant moi et surtout j'avais l'impression d'être invincible. Le monde était à mes pieds et que plus rien ne pouvait m'arrêter. Tout ça était dû à l'argent qui rentrait trop facilement dans mes poches.

Mais il ya  toujours un mais ... L'année 2004 réservait encore une grosse surprise, j'étais pas assez haut placé pour comprendre les enjeux, mais la guerre a éclaté avec les Niners. C'est là que j'ai vu les ravages de la drogue et surtout, on ne se sentait plus en sécurité. Je ne sortais jamais sans mon arme et contrairement à certaines têtes brulées, moi, je voulais vivre. Je ne laissais pas la chance et le hasard guider ma vie. D'ailleurs, plusieurs de mes potes ce sont fait tuer cette année-là. Ca m'a ramené à la réalité. La vie est brutale et ces enfoirés en voulaient encore plus. Bruler notre QG ainsi que tout faire pour qu'on recule. A croire qu'il n'y avait pas assez de place pour deux gangs dans la même ville. Tout ça a durer, mais la paix a fini par arriver. J'ai bien entendu suivi les Six, mais je garderai toujours de la rancoeur, face aux Niners. Je n'oublierai jamais ce qu'ils nous ont fait.

2010 a été une année que je ne pourrai jamais oubliée. Ca a été l'année d'un grand changement pour moi. Depuis un certain temps, je bossais avec les filles, je veillais à leur sécurité, car il y avait toujours un connard qui pensait, que parce qu'il avait claqué cinquante dollars, il pouvait en faire ce qu'il voulait. Non ! Surtout pas à  l'endroit où je bossais. Les Six proposait plusieurs services et pour les personnes malsaines du style, fallait aller voir d'autres filles... Une infime partie de moi savait que c'était mal, mais mes états d'âmes restaient chez moi, avec ma solitude, une fois passé le pas de ma porte. Mon plus grand malheur c'est de m'être rapproché d'une fille. A force de bosser ensemble, ça crée des liens que ça soit en bien ou en mauvais. Ca faisait déjà un bon moment qu'on se cotoyait. Il n'y avait rien  qui touchait à l'amour entre nous deux. J'avais une petite amie... Après le côté sauvage, je n'ai jamais pu résister. Mais plus loin que nos dérives, cette jeune femme avait réussi à me toucher. Je pense que c'était la première fois que j'avais de la compassion pour une pute. Peut-être que c'était dû au fait qu'elle soit une jeune maman célibataire, car elle a été très franche... Ok, j'aurais toujours pu dire non, mais j'ai eu sa fille dans les pattes, l'innocence pure à mes yeux. Ma petite amie et moi, on l'a gardée certains soirs quand sa mère ne savait pas la caser lorsqu'elle bossait. Je savais que c'était pas bien, mais c'était trop tard. Quelques semaines plus tard, un drame est arrivé, je pense encore que c'était moi qui était visé, mais elle était placée au mauvais endroit au mauvais moment. Le tireur s'est barré très vite dans son SUV. Elle était morte ... Et quand les sirènes ont commencé à se faire entendre j'ai dû me barrer. Sa fille était chez une de ses amies, une autre fille qui bossait pour nous. J'avais souvent écouté l'avenir qu'elle voulait pour elle, pour Mariana. Alors la laisser chez une prostituée, c'était non. Et les services sociaux dans le coins, c'était de la merde. Alors ça a pris un peu de temps, mais grâce à l'argent, j'ai réussi à prendre sa fille sous mon toit. Ma copine du moment était contre, mais elle n'avait jamais eu son mot à dire. C'était mon choix et pour lui montrer que c'était du sérieux, elle porte mon nom de famille maintenant. Je l'ai faite rentrer dans ma famille. Mon but était qu'elle ait un meilleur avenir que sa mère. Elle connait le passé de sa maman, j'ai juste pas raconter les détails dégueulasses. D'ailleurs, mon choix a été porté par la vérité. J'ai appris quelques semaines après la mort de Trisha, qu'elle avait été exécutée par le gang pour avoir voulu les quitter par tous les moyens possibles.

Quelques années plus tard, Mariana était devenue une jeune femme belle et indépendante. Je ne dis pas que cela a été rose tous les jours, mais on y est arrivé. Je la considérais vraiment comme ma fille et elle en avait fait voir de toutes les couleurs à ses belles-mères. Dans certains cas, c'était cool, mais quand c'était des filles biens, ça me faisait chier. Mais bon, j'avais l'impression qu'aucune femme était faite pour moi. J'avais que le gang dans ma vie, les Six avaient ma loyauté à cent pour cent. J'avais été promu en tant que judge. Mon prédécesseur était plus  là pour se plaindre. Bien entendu, si j'étais là, c'est qu'on me faisait confiance. Enfin surtout Merle ... Pour mon nouveau rôle, je m'étais fait faire des costumes sur mesure, des trucs qui en jettent. Puis les hautes sphères étaient moins glauques. A moi les belles escorts et sortir de la rue était vraiment un plus. Puis, les filles avaient le smile, pas de visages abimés. Enfin ça c'était surtout la face visible,m ais je n'étais pas du genre à me plaindre. L'argent devait continuer à entrer.

Bientôt 2024. Mes ambitions c'est qu'on fasse mieux que 2023. Je sais que la demande est chaque année plus forte, donc je ne me fais aucun souci, mais les Six en n'ont jamais assez. Et cette idée me plait assez bien !