Le jour de la rencontre était arrivé. Kealan avait terminé tôt le matin, effleurant l'heure du midi, à cet instant il est confortablement assit contre le dossier du siège conducteur de sa BM X6, sa dextre qui vient d'enclencher le démarrage du moteur, tient son téléphone. Il revoit la conversation tinder et son regard se perd sur les quelques centaine de notifications qui se bataillent la vue de l'Homme. Mais rien n'y fait, du moins, une qui l'intéresse ne semble pas lui avait répondu. Sur son téléphone, toujours pas de messages de Joyce, une grimace contamine ses commissures et reste coi quelques instants et de hocher la tête. Elle ne lui avait pas donné son numéro, il n'avait donc aucune idée et bien qu'il puisse chercher l'information de lui même, il ne le fera pas. Il n'est pas de ce genre, à abuser des pouvoirs que lui confère le LAPD sur certaines choses. Là non.
Un passage à l'appartement est nécessaire, l'Homme se défait de ses habits, un tees hirt noir qui moule son corps à la musculature sèche, agréable au regard et ciselée. Il n'y qu'Hatton, son fidèle compagnon qui est l'unique conscience qui peut le voir, le constater et l'observer. Ses doigts crochetent le ceinturon Levis de sa ceinture noire, et il se libère, les pans du Jean s'ouvrent pour permettre à l'officier de police de dévoiler le derme antérieur, des cannes à la musculature développée, ciselant ses jambes. Il se glisse dans l'intérieur de sa douche qui se parfume non pas de fragrance mais d'une brume humide produite par le degré d'eau chaude qui ruisselle sur son corps au port altier, qu'il voute pour s'offrir une caresse bouillante le long de son épine dorsale.
Au sortir de la douche, c'est un parfum Axe qui enveloppe sa silhouette d'une senteur boisée et chaude, énigmatique. Il est déjà quatorze heures, et cheveux en pétard, la barbe légèrement aiguisée, Kealan se laisse choir dans le canapé et se laisse perdre quelques temps sur des épisodes de Chère Petite, qui le boulversera probablement pour un moment.
On the road mate ! - 17h45
Ses mains calleuses et robustes s'accrochent comme des serres au volant qui portent le logo prestige de BMW, sur le tableau de bord, le car-play affiche le tracé GPS pour se rendre à Santa-Monica. Il est en route, le regard se porte sur l'écran tactile et le bras tendu, il vient pianoter et afficher l'application WhatsApp, et active l'option message vocale, réduisant de fait la musique qui ambiançait jusque là l'habitacle. Il lui parle dans un anglais britannique, s'efforçant de le conserver, malgré les années à chasser celui-ci, Kealan lui parle ainsi :
- Hi Joyce! Listen, I'm on the L-10 E, about 30 minutes from Santa Monica. I just took off from home. I was at Griffith Park, I'll be there as soon as possible. Can you give me your location again? I think my phone lost it, or I don't know what happened, but it's telling me it can't find you. I hope you're doing well. See ya. *
------------
* Salut Joyce ! Ecoute, je suis la l-10 E, à 30 minutes de Santa Monica. Je viens de décoller de chez moi. J'étais au Griffith Park, je fais au plus vite. Tu peux me redonner ta position ? Je crois que mon téléphone l'a perdu, ou je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais ça me dit qu'il ne te trouve pas. J'espère que tu es en forme. See ya.