Rencontre avec le Sergent Hatton [Kealan/Alia]

Alia se dépêche de rentrer. Elle n'aime pas être en retard et là c'est ce qui risque clairement de lui arriver. Surtout qu'elle est un peu anxieuse. Passer de simples textos à une rencontre en face à face c'est différent. Arrivant à son appartement, la brune se dépêche de se changer après une douche rapide de 3 minutes top chrono. Choisissant une robe noir dans son dressing, la lieutenant laisse ses cheveux détachés dans son dos. Une petite veste avec son téléphone et son portefeuille dans les poches, et la voilà prête à repartir. Mettant l'adresse sur son GPS, elle marche rapidement. Puis non loin du lieu de rendez vous, la brune relève le nez de son écran pour regarder si elle reconnaît Kealan, grâce aux photos mises sur Tinder et son chien. Elle finit par l'apercevoir, même s'il ne semble pas l'avoir repéré encore. Un peu stressée, elle s'avance vers lui, le sourire aux lèvres. « Bonjour Sergent K et Sergent Hatton. » Elle range son téléphone dans sa poche, espérant que cette rencontre se passe bien. « Pardon du retard, j'ai quitté un peu en retard. J'espère que tu n'attends pas depuis trop longtemps. »

@Kealan Benett

Elle lui avait répondu il y a quelques dizaine de minutes, se disait-il alors que l'écran de son Iphone se tenait à peut-être un avant bras de son visage. Verrouillé, il range habilement la forme rectangulaire et chromé dans sa poche avant de son Jean. L'allure tranquille, les pas et la silhouette du Benett s'agite le long de la rue qui mène au point de rendez-vous.

Sur lui : Un perfecto en cuir de jais entrouvert laissant percevoir un Tee shirt blanc au motif peu visible, mais on distinguera aisément la section K9 du LAPD, aux pieds, des bottines noires estampillées "Caterpillar" et aux poignets, d'un côté droit une montre et de l'autre une série de bracelets colorés, certains marrons.

Kealan ajuste sur son nez les verres teintés noirs de ses lunettes de soleil et oblique son attention vers le chien qui s'anime à sa gauche : Hatton. Un petit berger hollandais à la robe noire zébrées de quelques sillons airins. L'animal trottine, se dandine, oreilles dressées et la caudale excitée fouette l'air.

Patient au point de rendez-vous, il distingue Alia, ne sachant s'il doit engager une bise, il fait pourtant le mouvement, penchant le visage en avant, tout en se présentant en retour parlant ainsi :

"Enchanté, je suis Kealan Benett. Le sergent avec lequel tu échanges depuis deux jours."

Il balaie l'air de la main.

"Nan. Tout va bien. Si j'ai attendu, le petit boy m'a occupé et je n'ai pas vu le temps passer."

En arrivant,Alia est anxieuse même si elle le cache derrière son sourire. Elle a toujours de l'appréhension face à un rencontre Tinder. Il est si facile de mentir. Avançant, la brune le salue. Elle sourit et lui fait la bise tout en lui répondant. « Et je suis Alianova Sullivan, la lieutenant qui te répond depuis deux jours. » Elle s'excuse rapidement pour son retard. Ce n'est pas dans ses habitudes d'agir ainsi. Mais avec son travail elle a souvent des imprévus. Ce qui fait que le peu de relations qu'elle aurait pu avoir se soient soldées en échec. Mais vu qu'il était du métier, il devait comprendre sans doute. Elle regarde le chien ne sachant si elle peut le toucher ou non. Jamais sans accord du propriétaire. « Voici donc le sergent Hatton. Il est vraiment beau. »

La mine redressée, il dévisage rapidement Alia de pied en cap avant de baisser ses orbes occulaires sur Hatton qui, gueule au niveau de son genou, halète non pas péniblement mais même, se met à feuler, couiner réclamant sans aucun doute à bouger. Une main se détache pour venir tapoter la tête et le côté du museau.

"Tu peux le toucher, approche ta main doucement, et laisse le capter ton odeur. Après quoi, tu seras probablement sa nouvelle amie."

Kealan affiche un de ces sourire narquois qui s'incurvent bien en coin, et de la laisser s'y essayer, sans se mouvoir encore, mais déjà à songer vers où bouger.

Alia ne touche pas un chien sans l'accord du propriétaire. C'est une question de principe alors que l'animal peut se sentir agresser. Et clairement, elle a beau adoré les bêtes, elle n'a pas tellement envie de se faire mordre. Hochant la tête, la brune tend la main, paume vers le haut, vers le Sergent Hatton avec un sourire. Elle laisse le temps au chien de la sentir, d'apprendre à la connaître. Elle ne fait aucun mouvement brusque jusqu'à sentir la langue de l'animal sur son epiderme. « Je crois que je suis devenue sa nouvelle amie. » Elle s accroupie pour pouvoir glisser les mains dans la fourrure de l'animal. Puis elle relève les yeux sur son propriétaire, riant doucement. « Il paraît que les bêtes sentent si les gens sont mauvais ou bons. Je crois qu'il m'a validé. Tu m'as fait passer un test, Sergent K ? »

Penchant un peu le visage de côté, le Benett tire une tête de benêt et un comme un sourire niais. Son regarde lui se laisse transporter d'Hatton à Alia, qui, abaissée se retrouve nez à museau avec le jeune mâle, reniflant l'air, oreilles baissées, réprime quelques geignements, plaintif, il fait son petit caprice.

"J'espère qu'il n'aura jamais se ressenti avec moi ou d'être malheureux, à aucun moment. Ce petit boy, j'y tiens. Il est ma vie."

Garde sur sa figure ce petit rictus, il désigne de l'index une direction, longeant l'avenue principale du quartier de Los Feliz. "On bouge ? Tu veux prendre le petit ou l'admirer te contentera ?"

Observant le jeune Hatton, la brune voit bien que l'animal n'est pas malheureux. Bien au contraire. Il semble juste impatient de bouger un peu. En même temps c'est un jeune chien et il a besoin de se balader et de se dépenser. « Et il tient à toi sans nul. Mais c'est beau d'entendre comment tu en parles. » Alia a toujours voulu un chien. Mais manque de temps, elle a peur qu'il soit malheureux. Sauf que voir Hatton, ça pourrait la faire céder. Il n'a pas l'air mal de la vie de flic de son maître. Se redressant, elle secoue doucement la laisse. « Je vais me contenter de l'admirer pour l'instant, si ça te gène pas. Oh d'ailleurs ! » Elle fouille dans sa poche pour en ressortir une balle qu'elle a acheté rapidement. « Je lui ai trouvé ça, j'espère que ça ne te gène pas. » Elle voulait faire, comme sa meilleure amie le lui avait conseillé, dans l'originalité. C'est bien pour ça qu'elle avait acheté un petit cadeau pour le chien. Et un petit porte clef pour son propriétaire, mais elle n'osait pas lui offrir pour l'instant. Elle espérait que sa meilleure amie ne se soit pas tromper.

"C'est un gosse, il faut juste se rappeler qu'il grandit, et qu'il apprend au jour le jour. Et en partant de ce postulat je fais en sorte qu'il soit heureux. Après compliqué, je ne parle pas le petit chien. Donc... Zone d'ombres."

Esquisse un sourire et récupère dans sa paume légèrement tremblante la balle, qu'il presse, tâte, malaxe comme s'il s'agissait d'une de ces chairs que l'on aime, et de remercier Alia.

"Merci, sincèrement, j'apprécie l'attention. On s'arrête aux abords d'un parc et on va la lancer, tu verras, le petit. Il file aussi vite que l'éclair. "

« Tu ne parles pas le petit chien. Eh bien, il faut l’apprendre de ce pas ! » Elle rit doucement, avant de se rappeler de la balle qui se trouve dans sa poche. Elle espère ne pas paraître trop étrange, alors que ce n’est certainement pas le genre de choses qu’on achète pour une première rencontre. Mais sa meilleure amie lui avait dit de taper dans l’originalité. Et Alianova avait pensé que prendre une balle pour le chien, et un petit porte-clefs encore dans ses poches pour Kealan, c’était une bonne idée. Pour l’instant, elle n’avait donné qu’un cadeau sur deux, mais c’était déjà une bonne chose. Hochant la tête, elle sourit, heureuse de cette idée. « Avec plaisir. On y va ? » Elle se met donc en route, marchant à côté de Kealan et de Hatton. Au moins, elle est un peu plus détendue. La brune a vu qu’il n’y avait rien de mal, aussi, elle se permet de se détendre. « Ça va, t’étais pas trop stressé ? »

"J'ai essayé de prendre cette langue au lycée, en LV3. Mais très peu de mecs l'estiment, les estime même." D'un regard il désigne Hatton qui s'active alors qu'ils commencent à déambuler sur le trottoir, equivant les passants qui contournent parfois largement Hatton de peur qu'il soit de ces chiens qui grognent ou qui serait prêt à leur sauter dessus. Or non.

"Stressé ? De te voir ? Non, pas vraiment. Je me suis simplement dit qu'on va passer un bon moment et puis, je ne suis pas seul. Le boy est là, donc, je triche un peu."

Un petit clin d'oeil, et un rire s'échappe et qui fuit dans l'air, il range sa main libre dans sa poche et tourne son faciès vers la Sullivan, lui livrant quelques mots :

"Et toi, tout va bien ? Stressée ? Fin de journée calvérique ?"

Alia rit doucement. Elle imagine bien cette langue en LV3. Au moins, ça pourrait être une idée. Se mettant à marcher tranquillement à ses côtés, la brune se tourne vers lui. Elle l’interroge, se demandant si elle était seule à être un peu stressée. Elle ne le montre pas bien sûr, l’avantage de son métier. Mais aussi, la lieutenant se demande si ce n’était pas également le cas du Sergent. En tant que flics, il est tellement facile de ne pas montrer ce qu’ils ressentent réellement. Un visage neutre. Regardant l’animal, elle sourit. « C’est vrai que tu es venu à deux. Tu as triché, mais bon ce n’est pas grave. Le Sergent Hatton est bien trop mignon pour que je puisse lui en vouloir de t’avoir accompagné. » Et puis, ça permettait une rencontre originale, plutôt que dans un bar ou un restaurant. Cela avait quelque chose de rafraîchissant. Du moins, aux yeux de la brune. Soupirant, elle le rassure rapidement. « Tout va bien. Je dois avouer que j’étais un peu stressée, mais ça va beaucoup mieux. Surtout que ce n’est pas dans mes habitudes d’arriver en retard. » Loin de là même. Alianova est plus du genre à être en avance. Mais malheureusement, pour son boulot, elle ne compte pas les heures. « C’était galère, j’avoue. Mais bon, journée terminée. On parle pas de boulot, sinon, tu vas croire que je n’ai aucune conversation. » Elle lui lance un clin d’œil. En réalité, Alia a de la conversation. C’est juste qu’elle est un peu stressée. Tout en marchant, elle glisse les mains dans sa poche de veste. Elle sent le petite porte-clefs contre ses doigts, mais ne le donne pas. Elle trouve que cela fera peut-être de trop, finalement, avec le recul.

"Je n'ai pas tellement triché, tu savais que je serai avec Hatton, mais c'est vrai que... Si tu n'étais pas venue, ou si ça se passe pas très bien. Je me dis qu'Hatton est là et qu'il me réconfortera avec l'un de ses geignements et de ses léchouilles tout à fait adorables et irresistibles ? "

La démarche est altière du côté de Kealan, il se meut avec simplicité, le corps détendu, articulations libérées et forment une cadence harmonieuse et pourtant avec ce côté actif. Il se véhicule, avec ce parfum Dior Homme Sport, boisé, fort, qui s'échappe de sa nuque, de son cou, comme la fragrance d'une fleur aux pétales libératrice d'effluves printanières. L'homme ne se soustrait en rien à la conversation, il hoche et sourit avec tranquillité à Alianova, sans une marque de ce flegme qui caractérise si bien le sergent Benett, que l'on appelle stone guy dans son commissariat, tant il est froid comme un mort.

"Tu es une personne qui a l'air vraiment bien Alia, attentionnée, et pro-active, le coeur sur la main et vraiment cool. C'est un peu bateau ce que je sors, mais c'est vrai, c'est agréable. Tu n'as pas à être stressée, je te trouve bien."

A quelques mètres se devine le parc, un grillage fait de barres de fer peintes en noires, délimitent la zone, passé le portail, c'est une étendue verte qui se devine, légèrement valonnée, serpentée par quelques chemins de terre, pour permettre à qui le veut de marcher et faire son petit tour. K désigne du menton le parc et sonde sa voisine.

"Tentée ? On se pose là-bas un peu, on laisse Hatton faire ses pas.. Et on se trouve un petit café pas loin. Si jamais tu as envie de te poser, ou pas si tu dois t'éclipser à la Cendrillon."

Réprime ce petit rire qui défigure son visage terre à terre, et aussi amusé à l'idée qu'Hatton puisse avoir une montre comptant ses pas. L'idée germe dans son esprit, elle trouvera un jour réalité.

Alianova sourit doucement en entendant son excuse. Il est vrai que si cette rencontre s'était mal passée, elle n'aurait eu qu'un pot de glace pour se réconforter. Et encore, ce n'est même pas sûr qu'elle en ait encore dans son congélateur. Elle n'a pas fait de courses depuis un petit moment. Il faut donc qu'elle y pense, mais avec ses horaires, c'est parfois compliqué.  « Je ne doute pas une seconde que Sergent Hatton t'aurait réconforté avec grand plaisir. » Surtout que l'animal a l'air tout à fait adorable. Il semble bien écouté. Au moins, elle voit que c'est possible d'avoir un chien, même en appartement. L'idée ne la quitte pas. Marchant à des côtés, la brune a par moment, les effluves de son parfum qui vient lui chatouiller le nez. Fort heureusement, c'est fort mais ça n'a pas l'air de lui donner mal au crâne. Un bon point. La brune sourit doucement face à ses mots. « Merci c'est gentil. » Elle n'est pas forcément très à l'aise lorsqu'elle reçoit des compliments. Mais c'est toujours plaisant à entendre malgré tout. Tournant la tête vers l'homme, Alia hoche la tête.  « Ça me convient. Je peux rester après pour un café si tu le veux aussi, bien sûr. Je ne veux pas que tu te sentes forcé surtout. Et Sergent Hatton a un nombre de pas précis à faire ? » La lieutenant rit doucement à l'idée. Elle pose son regard sur l'animal. Il a l'air d'avoir grande hâte de pouvoir être lâché. Puis elle se met en route vers le parc pour que l'animal puisse gambader librement.

"Ouais... Mais d'un côté je n'ai pas non plus envie de me dire que c'est à lui de me conforter. Je sais qu'il sera toujours là. Je suis son père, son tout. Je ne vais pas m'égarer là dessus, c'est chiant.. D'en parler."

Il sentait déjà bien que le sous entendu était pénible, lui qui aimerait bien, K, avoir quelqu'un dans sa vie autre que le petit boy. Bien qu'il pourrait très bien s'en sortir en donnant toute l'amour et le côté paternel à Hatton, mais c'est différent. Il se rassurait, s'il ne pourra peut-être pas faire de passe de baseball avec son fils, il peut le faire avec Hatton. C'est différent, mais similaire.

Marquant l'arrêt, il attend l'ampoule signalétique au vert pour traverser la rue et d'arriver, avec Alia et le jeune Hatton aux portes non pas de Cerbère mais du parc où l'on devine une certaine superficie, l'herbe occupée par quelques manants étendus là, les chemins pourvus de bancs sur lesquels des personnages atypiques se sont assits, lisent, discutent, bavardent sous une étoile solaire vive, chaude, sans que les nuages arpentent de trop le plafond bleu ciel.

"On va s'éloigner un peu.."

K désigne un coin du parc qui semble plus tranquille, à l'orée d'un petit bois à même l'enceinte, et tenant toujours H par la laisse, on sent que le jeune berger s'anime d'excitation, n'attendant qu'à être libéré pour marathoner toute le reste de l'après midi.

Son visage s'incline pour reprendre la conversation avec Alianova.

"Je ne me sens pas obligé tu sais. J'estime que tu as le droit de me dire non, et c'est normal. Et si ça se trouve, tu auras peut-être envie de rentrer après ? Je te propose juste un café. Et ça me ferait plaisir d'en prendre un avec toi."

Benett souffle un rire, et d'ajouter d'un air narquois : "Tu trouves que je me force ?"

« Je comprends t'en fais pas. » Alia n'ira pas le forcer à parler s'il n'en a pas envie. Surtout qu'elle comprend ce qu'il sous-entend. Marchant à ses côtés elle hoche la tête lorsqu'il lui annonce qu'ils vont s'éloigner un peu. Elle est d'accord parce qu'avec les enfants qui sont au parc, un accident peut vite arriver. C'est très prévenant de sa part. Aussi quand Kealan lui propose de boire un café, la brune sourit doucement. Et elle accepte, ayant un peu de temps devant elle. Mais elle ne veut pas qu'il se force s'il n'en a pas envie. Faisant mine de réfléchir en le détaillant, la trentenaire secoue doucement la tête. « Apparemment non, tu ne te forces pas. Va pour un café alors mais après avoir fait courir le Sergent Hatton. » Parce qu'elle voit bien que l'animal a besoin de se dépenser. Ce qui est normal, alors qu'il est encore jeune. Regardant l'endroit qui semble désert, Alia sourit doucement. « Ici ça semble bon non? Mais petite question... Il ne risque pas de s'enfuir si tu décroches sa laisse ? »

Penchant la tête et d'un nouveau sourire en coin, K lui envoie ces quelques mots qui sortent d'un visage assuré :

"Nah."

Simple et s'humectant les lèvres alors qu'il commence à défaire l'attache entre la laisse et le collier, le Benett reprend avec des mots et une phrase plus construite.

"En fait, le risque zéro n'existe pas. Il pourrait s'enfuir tu as raison. Mais il a une puce dans la nuque. Je paye un service à l'année, avec une localisation GPS. S'il s'égare, à la maison, je regarderai sur le mac, où il est. Et j'irai le sauver."

Sortant la balle offerte de sa poche, il prend l'élan d'un lanceur de base ball et lance la petite sphère dans l'air, et Hatton démarre illico-presto, des brins d'herbes sont arrachés au sol, et de la terre à leur pied tant l'élan du petit sergent est puissant. Amusé, Kealan se met à rire et se tourne vers Alia.

"Oui, on ira se prendre un petit café, ça détend. Enfin.. Non, le café excite. Mais bon. Alors, tu vas bien ? Contente d'être là ?"

Lui fait-il, maintenant que le Doggo est parti en quête de son nouveau trésor. Et fouille distraitement dans son intérieur de perfecto et d'en sortir un paquet de cigarettes, qu'il ouvre, extrait l'une des tiges qu'il enferme entre ses lèvres, proposant une à la brune.

Alianova fronce les sourcils. Elle ne sait pas si c'est l'endroit qui ne convient pas ou s'il lui répond concernant la possibilité que le chien tente de s'enfuir. La réponse de Kealan n'étant pas très expressive, la brune ne sait pas trop ce qu'il a voulu dire. Mais quand le Sergent vient à lui expliquer, elle comprend mieux. « Je ne savais même pas qu'un tel service pouvait exister. Mais en effet, ça doit te rassurer à l'idée de le lâcher. » Ainsi, même si le chien vient à s'éloigner, il a toujours la possibilité de le retrouver. La brune l'information dans un coin de sa tête pour si un jour, elle a elle aussi un animal. L'idée est de plus en plus tentante dans son esprit. Regardant le sergent Hatton qui part à une vitesse folle, Alia ne peut s'empêcher de rire. « Il n'attendait que ça on dirait. » Tournant la tête vers Kealan, la brune secoue doucement la tête lorsqu'il lui propose une cigarette. Elle ne fume pas souvent et même si c'est tentant, elle préfère s'abstenir. Elle fume très rarement, souvent lorsqu'elle accepte enfin de sortir avec des amis. « Oui bien sûr. Et toi, tu ne regrettes pas d'être là ? » Après tout, c'est toujours une sensation différente entre échanger des messages et se rencontrer en vrai. Reportant son regard sur l'animal, la brune sourit doucement. « Qu'est-ce qui t'a décidé de prendre cette race pour Hatton et pas une autre ? »

"Tu sais les chiens qui se perdent ou qui sont abandonnés, ça court malheureusement les rues. Certains sont malmenés et tués, d'autres finissent dans des refuges où ils ne vivent pas longtemps. C'est horrible, mais c'est vrai aussi."

Tire une grimace, se préparant au retour du sergent boy qui sautant sur ses genoux, fait tomber la balle baveuse dans l'herbe. K ramasse la sphère, reprenant de l'élan, il la propulse dans les airs, bien loin, de quoi occuper le mini-sergent pour quelques instants.

"Je ferai la même chose avec ma femme. Dans son sommeil, clac, injection et je la pisterai partout."

Un instant de silence, et il abat sa main, fendant l'air.

"Je déconne. Je dé-conne."

Il range le paquet, la clope glissée au coin de ses lèvres, il extrait d'une poche de son jean un briquet, la flamme est provoquée par les étincelles contre la pierre à briquet, le feu jailli et brûle la pointe de la clope. Kealan inspire longuement, et expire sur le côté, opposé à Alia, de sorte à ne pas lui envoyer la fumée ni son haleine. Ses yeux s'évadent et étaient sur Elle, pour ensuite regarde Hatton au loin qui joue, se roule dans l'herbe, mordille la boule.

"Les chiens sont loyaux, fidèles et savent te donner de l'amour. Le berger Hollandais, est beau. Il a un corps, une gueule qui me plaît. Et je ne sais pas pas te dire. Je l'adore. Et quand je l'ai vu, ça s'est fait. Je saurais pas te dire plus. C'est comme si je te disais... Pourquoi et pas un autre ?"

« Je le sais. Pour ça que je veux en sauver un d'un refuge et pas en acheter un chez un éleveur par exemple. » Le chien revient, la balle fièrement dans sa gueule. Cela fait sourire Alia, alors qu'elle se dit qu'elle a bien choisi ce petit cadeau. Ce n'était pas grand chose pourtant. Tournant la tête vers lui, elle se met à rire. « Si t'étais sérieux, j'aurai eu pitié pour ta future femme. » Mais la brune se doutait bien que ce n'était qu'une blague. Elle a bien compris que le sergent a de l'humour. Et il faut bien en avoir sinon la vie devient rapidement morose. Du moins, c'est son avis. Alors bien sûr, il faut savoir se montrer également sérieux. Mais rire est toujours important. Même si elle a parfois du mal avec l'humour. Posant la question, la brune sourit doucement. « J'apprécie beaucoup ta réponse, ça semble même être une évidence pour toi que c'était lui et pas un autre. En tout cas, très bon choix il est magnifique et adorable. » Alianova le pense sincèrement. Souriant toujours, comme c'est dans sa nature quand elle se sent en confiance, elle regarde sa cigarette. « Tu fumes depuis longtemps ? »

Il hoche aux propos d'Alia, extirpant la clope qui se consume à mesure que l'air qui l'entoure lui offre ce quelque chose, ce carburant. Le tabac crépite à peine, une oreille juvénile pourrait écouper ce quelque chose fondre, brûler. Les lèvres du K s'arrondissent pour former un parfait O mais en coin et de souffler une colonne horizontale du fumée qui disparaît après quelques mètres.

"Je comprends ce que tu veux dire. Tu penses que tu auras le temps pour lui ? Parce que ce chien que tu veux adopter, lui, il aura toute sa vie que pour toi. Il va t'aimer mille fois autant que toi tu pourrais l'aimer. Si tu es trop dans le boulot.."

Plisse ses lèvres et ajoute simplement : "Sois sûre de ne pas le rendre tristouille."

Hausse ensuite une épaule, accueuillant Hatton entre ses jambes, récupérant la balle entre ses crocs et la tend à Alia, si tentée, est-elle, de jetter le jouet nouvellement fétiche du petit sergent.

"Je crois te l'avoir dit, mais je fume pas beaucoup. Normalement je prends la vapoteuse. Mais là.. Je n'avais que ça sur moi. C'est une histoire de deux clopes tout au plus."

Commence-t-il, déjà, se rappelant bien d'avoir laissé la cigarette electronique en station de charge, tapotant le bout de l'index, pour casser la cendre s'accumulant au bout.

"Le stress. J'ai besoin de rester longtemps éveillé, surtout la nuit. Et ça m'aide quand le café n'agit plus. Je sais, ça pue et c'est dégueulasse. Mais ça passera. Un coup de brosse à dent et disparu."

"Presque.."

Conclu-t-il dans un demi sourire.

La brune hoche la tête. Elle sait parfaitement tout ça, c'est bien pour cette raison qu'elle n'a toujours pas franchis cette étape. Mais dans le fond, Alia se demande si avoir un animal ne lui permettrait pas de lever le pied un peu sur son travail. Parce qu'elle y passe vraiment beaucoup de temps. « Je sais bien. C'est bien pour ça que je n'en ai toujours pas pris. Je fais une liste de pour et contre. » Pour beaucoup ça peut sembler bête, mais pour elle, c'est le meilleur moyen de s'assurer qu'elle prend la bonne décision ou non. Depuis toute petite, elle fait des listes pour tout et rien. « Oui tu me l'as dit. Et du coup, t'as oublié la vapoteuse chez toi ? » La suite, elle se demande si elle n'est pas un peu fautive pour le coup. Elle s'interroge, commençant à se dire qu'il est stressé par sa faute comme on a pu lui reprocher par le passé. « C'est moi qui te stresse ? » Elle rit un peu, mais dans le fond, il y a une pointe de vérité. La balle du chien entre les mains, Alia se prépare à la lancer. Elle n'est sûrement pas très douée mais bon, il faut bien essayer. La balle ne part pas aussi loin que lorsque c'est Kealan qui la lance. «Je suis moins douée que toi. »

L'homme se redresse un peu, se rapprochant d'un léger pas latérial d'Alia, la cigarette consommée aux trois-quart, il casse la cendre et effleurant la silhouette de la brune, il s'éloigne de quelques pas afin de jeter le mégot dans l'une de ces poubelles à cigarettes, chromé, avec le logo iconique. Et il revient proche d'elle, enfouissant ses mains dans ses larges poches avant de son jean, observant Hatton jouer avec la balle après le lancer, un petit sourire sur son visage et de rassurer la Sullivan.

"Ne t'en fais pas. On va pas juger sur qui la lance plus loin. Ca n'est pas mon genre."

Et prend une pause, interdit quelques instants, lorgnant sur elle de son regard de jais, et hausser une petite épaule, comme si véritablement, il pouvait en effet, avoir été stressé par ce rendez-vous où tout se fait au feeling et rien planifié, sauf, le lieu de rencontre.

"Je peux peut-être admettre que je suis parti en catastrophe, un peu à la bourre, parce que pour l'une des premières fois depuis bien des années, je me suis dit : Putain, qu'est-ce que je vais mettre qui pourrait me valoriser et pas me faire passer pour un looser."

Benett pince ses lèvres, il a été cru, mais en même temps c'était son genre d'être parfois cru dans son langage, et sans aucun doute, le résultat de non pas un jour au boulot, mais d'une nuit.

"J'ai oublié la vapoteuse oui. Et finalement, je suis pas venu totalement à l'arrache, une douche, j'ai pris quelques fringues au feeling. Tu me trouves potable fringué comme ça ?"

Alia est moins douée que lui pour lancer la balle. Elle roule beaucoup moins loin, mais fort heureusement, ça ne semble pas déranger le Sergent Hatton. Bien au contraire, l’animal l’attrape avant de jouer avec. Elle sourit doucement, rassurée de savoir que Kealan ne la jugera pas sur son lancer. Après tout, tout le monde ne peut pas être doué pour ça. Sans parler qu’il a de l’entraînement avec Hatton. Mais ce qui intéresse surtout la brune, c’est de savoir si c’est elle qui le stresse et qui le force ainsi à fumer. Elle s’en voudrait si tel était le cas. Mais la brune se met à rire doucement, lorsqu’elle l’imagine en train de paniquer. C’est vrai que les vêtements donnent toujours une première impression. Elle aussi s’était interrogée pendant de longues minutes sur le choix de sa tenue. « Comme je te comprends ! J’ai réfléchi pendant des heures à ce que je devais mettre pour pas sembler mal habillée ! » Elle sourit donc, car elle le comprend parfaitement. Tournant la tête, la lieutenant fait style de le détailler pendant de longues secondes. Puis elle rit une nouvelle fois, avant de le rassurer en posant une main tendre sur son bras. « Franchement ne t’en fais pas. C’est très bien comme tenue et ça te va super bien. » Elle lui lance un clin d’œil, avant de poursuivre. « J’avoue, tu serais venu en vieux jogging ou en claquette-chaussette, là … j’aurai peut-être fait demi-tour. » Mais ce n’était pas le cas, fort heureusement. Enfin, bien sûr l’apparence ne veut pas tout dire. Sauf que lors d’un premier rendez-vous, c’est déjà ça qui apparaît en premier.

"Bon, ma tenue reste assez simple finalement, assez sobre et stylée pour ne pas t'attirer au point d'en toucher le tissu. Mais en même temps, j'ai envie de dire que je n'ai jamais été le roi du fashion. Mais je me souviens qu'un temps, avant l'école de police, j'étais très... Fashion."

Un sourire se fige sur son visage. Un regard se balade sur Alia encore, d'abord sur son visage pour se dévier ensuite, sans gêne sur sa silhouette, son corps, pour y déceler quelques détails qui lui auraient échappé.

"Je te rassure tu es très bien aussi. Chic. Bien habillée, il y a du style et ce parfum qui rappelle que les femmes sentent très bon. Si bon même."

Et s'amuse aussi à une idée, qu'elle ait pu le fuir au premier regard et insistant sur ce sujet, presque à l'étonnement.

"C'est vrai ? Tu te serais barrée si tu m'avais vu en claquette ? Je pensais et je pense quand même avoir du sex appeal en jogging et claquette. L'effet sergent ne marche pas. Putain, ça m'en bouche un coin je ne vais pas te mentir. Et ce n'est pas mon ego qui parle."

Il prend un instant une pause, se mettant à marcher autour d'elle, pour se dégourdir les pattes, et de venir ensuite lui proposer de s'asseoir sur l'herbe. Ce qu'il fait d'abord en premier et tapoter la place à côté de lui.

"Tu te vois où, et à faire quoi dans cinq ans , dix ans ?"

Alianova l’écoute avec attention. Elle tente de l’imaginer en mode fashion. Mais c’est compliqué, car le look qui lui colle à la peau lui correspond plutôt bien. En tout cas, c’est ainsi que la brune se l’était imaginé en discutant avec lui. Elle sourit doucement. « D’ailleurs, ils représentent quelque chose en particulier les bracelets que tu portes ? » Question remplit de curiosité pour apprendre à mieux le connaître. La brune sent le regard de Kealant sur elle, et celle se demande si elle n’a pas quelque chose qui cloche avec sa tenue. Elle détourne le regard, presque gênée. « Heureusement qu’une femme sent bon. Tout comme un homme d’ailleurs. » Elle lui sourit gentiment. Continuant, Alia ne peut qu’hausser les épaules. Il faut être honnête que le style claquette-chaussette, ce n’est pas forcément pour lui plaire. Mais la brune réfléchit vraiment à la question. « Sûrement. Un des anciens mecs avec qui j’ai été, adorait ce style … Et comme tu peux t’en douter, ça ne s’est pas si bien terminé. Mais je veux une photo si tu tentes ce look, histoire de peut-être me faire changer d’avis. » La lieutenant le suit pour s’installer dans l’herbe à ses côtés. S’asseyant, Alianova fait attention à bien garder les jambes serrées. Elle n’a pas trop envie de montrer son dessous à tout le monde. Réfléchissant à sa question, elle arrache un brin d’herbe et elle joue avec entre ses doigts. « J’aimerai avoir ma maison à la campagne, avec la personne que j’aime. On aurait un chien. Mon travail aussi, mais j’aurai réussi à décrocher un peu. Pourquoi pas des enfants … » Elle sourit doucement, avant de regarder le Sergent Hatton au loin. « Et toi ? »