A Christmas Prince || Cat & Valery

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A Christmas Prince || Cat & Valery

2 participants
The Night
The Night
The day (that) never comes
Avatar : Faceless
Localisation : Quelque part dans la nuit
Crédits : Takverd
   


A Christmas Prince

@Cat Rodriguez & @Valery Nicholson


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(icons par kiiorraa)

Fonctionnement


Le contexte qui vous est proposé peut-être ajusté à votre guise, et déformé autant qu'il vous plaira. S'il pose certaines bases, vous pouvez néanmoins entamer le RP à l'instant de la timeline qui vous convient. Ici, vos personnages ne sont pas vraiment tels que vous les avez imaginés, et tout est possible. N'hésitez pas à vous jeter à corps perdu dans tous les stéréotypes des comédies de Noël ! Dans ces univers alternatif, aucun délai de réponse n'est imposé. Ces événements n'ayant aucun impact sur la timeline réelle du forum, sentez-vous libre d'y répondre à votre rythme, sans pression aucune.

Contexte


Valery, prince héritier d'un Royaume fort fort lointain, est promis à la princesse d'un Royaume allié, qu'il n'a encore jamais rencontrée. Un mois jour pour jour avant leurs noces, il décide de se rendre incognito dans le Royaume en question, afin de se faire sa propre idée du peuple qu'il s'apprête à adopter. Malheureusement, à mi-chemin, il est forcé d'interrompre son voyage : une tempête de neige fait rage et l'oblige à trouver refuge au coeur d'une auberge, isolée en pleine montagne.

Dans la même auberge, il rencontre Cat, une jeune-femme en quête de liberté ayant fui sa famille trop autoritaire. Son seul désir est de se rendre en Europe pour y étudier l'art, mais la tempête l'a elle aussi immobilisée. Ce que Valery ignore, c'est que Cat n'est pas la fille d'épicier qu'elle prétend être, mais bien la princesse censée l'épouser le mois suivant.


Valery Nicholson
Valery Nicholson
Serment d'hypocrite
Avatar : Matthias Schoenaerts
Age : 46
Occupation : ancien chirurgien cardiothoracique reconverti vétérinaire. Propriétaire d'une clinique plantée à Santa Monica.
Localisation : Entre Santa Monica et Venice, où il vit. Où les Six ont leurs repères.
Affiliation : médecin des Six, l'éthique et la morale basses.
Autres :
Crédits : chandelyer (avatar et profil) | awona (signa)
   
La blonde se massait vigoureusement les tempes, tentant de faire taire la migraine qui l’assaillait depuis que les premières bourrasques de flocons avaient brouillé leur vue à travers le pare-brise de la voiture de location. Paupières closes, elle effectuait des mouvements circulaires au coin de ses sourcils, ravalant les élans d’anxiété qui l’étreignaient chaque fois qu’elle songeait à la catastrophe qu’était la situation, et les envies de meurtre qui l’étouffaient lorsqu’elle entendait le prince héritier planter sa fourchette dans son assiette. Installé en face d’elle, enserré dans son calme légendaire, Valery se délectait d’un plat du terroir en essayant, de temps à autre, de capter le regard de son assistante personnelle pour se moquer des tempêtes qui faisaient rage dans son esprit. Plus tumultueuses que celle qui les avait surpris et forcés à s’arrêter dans cette auberge isolée aux portes du royaume de leurs alliés. Dehors, une lourde couche de neige plombait la campagne environnante. Les routes étaient devenues impraticables en quelques minutes seulement. À travers la vitre couverte de buée de la petite salle du restaurant, le futur roi pouvait apercevoir la cape blanche qui aurait tôt fait de recouvrir intégralement leur carrosse.

« Je suis virée, répéta la décolorée pour la centième fois depuis leur arrivée.
- Respire. »

Son ongle manucuré claqua successivement l’écran des quatre téléphones étalés devant elle. Et à chaque tapotement, les rides naissantes qu’elle s’efforçait de corriger à grands renforts d’acide hyaluronique se creusaient un peu plus, sabotant le travail du chirurgien esthétique grassement payé pour effacer les séquelles des trois années dans l’ombre du quadragénaire. Désespérée, la jeune femme chassa l’assiette encore intacte qu’on avait placée sous son nez avant de tendre ses doigts en direction de son employeur. Elle agita les phalanges, les ouvrit et les referma pour réclamer son portable.

« Sunshine, susurra indolemment Valery en lui attrapant la main pour qu’elle cesse de s’agiter, je ne suis pas raccordé au réseau satellite. Maintenant nourris-toi, je te vois maigrir à chaque seconde. »

Un grognement douloureux lui répondit. Sa voisine de table récupéra sa paume en maudissant tous les choix qui l’avaient menée jusqu’ici.

« Je ne mange pas de glucides. Et tu le sais très bien. »

Elle se tortilla sur son assise pour attraper le sac à main abandonné sur un tabouret, tout à côté d’eux. La peroxydée tira de son Kelly un minuscule tube de doxylamine qu’elle secoua pour confirmer que quelques cachetons aux propriétés somnifères s’y trouvaient encore. Avec la grâce et la rapidité d’un prestidigitateur, elle fit disparaître l’une des pilules entre ses dents. De quoi ajouter à l'anxiolytique avalé une heure plus tôt, quand les premiers signes de faiblesse du réseau téléphonique avaient eu raison de sa tranquillité d'esprit. La neige, trop épaisse au-delà des murs rassérénants de leur hôtel d’infortune, empêchait toute possibilité de communication avec le monde extérieur.

« Elle va me tuer. Je vais finir au trou pour enlèvement ou … Elle pressa ses doigts sous ses yeux pour contenir les larmes nerveuses qui menaçaient de couler. Ou mise en danger de son insupportable alt- …
- Sunshine, coupa-t-il froidement. »

L’ombre de l’héritier inspira un grand coup pour se donner un peu de contenance. Son minois pivota de droite à gauche, tandis qu’elle soupirait :

« J’aurais jamais dû t’écouter. »

De dépit ou de rage - il ne savait plus la lire, à cet instant précis -, la blonde se leva sèchement, tourbillon d’émotions homicidaires qui se devait de retenir ses réflexes. Dans un geste contrarié, elle ramassa ses effets personnels et professionnels avant de tourner les talons. Ses escarpins vertigineux martelèrent le sol décrépi de l’auberge avec une régularité de métronome hyperactif. Si elle manqua s’encastrer dans la serveuse qui revenait vers leur table, un plateau entre les mains, elle modifia sa course de justesse pour filer, vexée, vers l’étage et la chambre qu’elle haïssait déjà. L’établissement n’affichait pas la moindre étoile sur sa devanture, amplifiant la nausée de la jeune femme à l’idée d’y passer la nuit.

« Ça conv’nait pas, demanda l’aubergiste en arrivant à sa hauteur.
- La neige lui donne la migraine. Ça tend à lui couper l’appétit.
- Elle est pas rendue, vot’ dame. Ça va tomber comme ça toute la nuit. Les assiettes cliquetèrent l’une contre l’autre comme on les débarrassait. V’voulez un dessert ? J'fais l'meilleur strudel de la région.
- Volontiers. Et un café, s’il-vous-plaît. »

La serveuse opina du chef avant de se détourner, s’arrêtant en chemin vers la cuisine à une autre table occupée par un vieux couple que la tempête avait dû forcer à se réfugier ici également. Valery planta ses coudes sur la table, enfouit brièvement son visage entre ses mains pour chasser la fatigue des événements et imprévus. Le vent hurlait à la mort à l’extérieur, faisant frémir par intermittence le feu de cheminée qui crépitait de l’autre côté de la pièce, quand son souffle parvenait à descendre jusqu’au foyer.

« Vot’ café. Faudra m’excuser, j’étais persuadée d’avoir encore un strudel, mais mon mari a servi l’dernier à la p’tite dame juste là-bas. »

Elle désigna une silhouette féminine de dos. Une chevelure courte et ondulée qui paraissait presque rouge dans l’ombre que la cheminée projetait sur elle. Le prince haussa les épaules d’impuissance.

« J’en r’ferai demain. J’vous en mettrai un de côté, promis.
- Merci beaucoup. »

L’aubergiste s’éloigna en se dandinant, tandis que son client faisait racler les pieds de son fauteuil sur le parquet limé par les années. Sa tasse en main, il remonta entre les tables et contourna celle de l’heureuse détentrice de la dernière pâtisserie à la pomme de la soirée.

« Mon royaume pour une moitié, implora-t-il faussement en tirant le dossier de la chaise opposée avant de s’y laisser choir, prenant garde à ne pas renverser son café. »