When the days are cold And the cards all fold And the saints we see are all made of gold (DALHIA #1)

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When the days are cold And the cards all fold And the saints we see are all made of gold (DALHIA #1)

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When the days are cold
And the cards all fold
And the saints we see are all made of gold


@Dahlia Lazarov  & @Maddox Hugues
Ce matin là, tu passes ton temps à tourner en rond dans ton propre appartement. Quelques collègues t'ont proposés de sortir boire un verre. Mais, c'est encore difficile pour toi d'imaginer vivre. Tu déclines. T'es trop con, Maddox. Ca te ferait tellement de bien de voir d'autres gens, plutôt que de télévision et les vieilles photos de ton ancienne fiancée. La vie a changé depuis trop longtemps pour toi. Il est temps de remonter la pente, aller de l'avant. Mais, c'est compliqué. Pour toi. Ton petit coeur. Tout ton être qui réclame l'être aimé, perdu à jamais. Elle te manque si fort. Si intensément. La seule et unique femme que tu as su aimer de toute ta vie entière. Quand tu te regardes dans le miroir de l'entrée, qu'elle avait pris soigneusement le temps de poser le jour de votre emménagement, tu ne te reconnais plus. Barbe hirsute, imposante. Chevelure de jais trop longue. Depuis combien de temps n'as tu pas pris soin de toi, Maddox ? T'as revêtue une vieille veste en cuir, un jean délavé et un t-shirt sombre. Il doit être environ dix sept heures. Dans quelques heures, tu commenceras ton service. Depuis une heure, les collègues profitent du bon temps, sans toi. T'es tellement bête, Maddox. T'es tellement loin de la réalité... Depuis six ans. Alors, tu sors de ton appartement, prendre un bol d'air frais. Tu aimes sortir le soir. Le monde est différent. Los Angeles s'illumine. Tu découvres encore tellement. Oiseau de nuit qui se fraye un chemin vers l'avenir, tant bien que de mal. La caserne est à quelques rues. Ca t'aide à respirer, à expier tes démons, de marcher, de sortir. Quelques pas vers la jetée, pour y observer une nouvelle fois ce paysage à couper le souffle. Endroit où tu as posé pied à terre, et demander la main de ta défunte fiancée. Tu te martyrises tout seul la tête, en revenant en ces lieux. Mais, étrangement, ça te fait un bien fou. Et tu sais qu'une autre personne s'y rend parfois, depuis quelques temps en tout cas. Depuis ton sauvetage express dans une vieille maison qui a pris feu à cause d'un dégât domestique, tu es obnubilé par une jeune femme. Celle que tu as sauvé. Obnubilé par les mots de son mari, quand le feu crépitait autour de vous, il y a un an de cela. Mâchoire crispé, tu t'imagines la scène très souvent. T'essayes de trouver le moyen de le sauver, de les protéger ensemble. Mais à chaque fois, c'est un échec. Cette nuit te hante. Des cauchemars à répétitions, qui se cumulent avec ceux liés à l'accident de Aurélia. Tu t'assois sur un banc face à la jetée, sur le ponton. Le soleil commence à offrir un spectacle époustouflant. Mais ton regard s'est déjà posé sur la silhouette que tu attendais. Tu savais exactement l'heure à laquelle, elle allait venir se poser aussi ici. Tu déglutis difficilement. Si elle savait... Elle t'en voudrait de la suivre partout, sûrement, la jeune Lazarov.
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When the days are cold
And the cards all fold
And the saints we see are all made of gold


@Dahlia Lazarov  & @Maddox Hugues

Tu n’avais plus goût à rien. Les jours se succèdent, se ressemblent, s’essoufflent. C’est comme si tu étais morte avec lui ce jour là. Plus rien n’a d’importance à tes yeux, plus rien ne compte. Tu aurais du mourir  avec lui, ça aurait été tellement plus facile. C’est égoïste de penser de la sorte. Ton père, qui avait déjà perdu l’amour de sa vie, n’aurait pas survécu à l’annonce de ta mort. Il ne s’est jamais remit de celle de ta mère, tout comme tu ne te remettra jamais de celle d’Adam. Tu vois son visage à chaque fois que tu fermes les yeux, c’est une torture. Tu sens encore son odeur aujourd’hui. Ses affaires sont restées à la même place. Tu n’as pas trouvé le courage de les trier. Pas encore. A part le chagrin, immense, tu ne ressentais plus rien. Ni joie, ni bonheur, tu ne riais plus depuis un an, même la misère que tu côtoyais au quotidien ne t’émeus. Tu le fais par devoir, tu le fais en mémoire d’Adam, mais tu as perdu toute compassion. T’as perdu ton âme.  

Et aujourd’hui n’était qu’une journée de plus, morne, morose, invivable. Tu fais ton travail machinalement, comme un automate, et puis tu viens ici. Ça ne te ressourçais pas, ça ne t’apaisais pas, mais c’est le seul endroit de cette ville maudite où tu peux être un peu en paix. Il n’y a jamais personne ou très rarement. Tu as de plus en plus de mal à supporter les gens, le monde, la compagnie. Tu as envie d’être seule, tout le temps. Tu fermes les yeux, profite de silence, pendant quelques minutes, jusqu’à entendre un bruit. Tu ouvres les yeux et regarde autour de toi. Non mais je rêve. Tu parles à voix basse pour toi même. Le seul homme que tu méprise dans cette ville. Celui qui a laissé mourir Adam, qui l’a laissé périr dans les flammes pour te sauver toi. Tu as tendance à se croiser un peu trop souvent. Encore vous? Vous me suivez ou quoi? C’est vrai qui venait ici à part toi? Tu ne l’avais jamais vu ici avant.



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@Dahlia Lazarov  & @Maddox Hugues

Merde. C'est comme si le destin souhaitait vous rejoindre. C'est comme si la vie faisait en sorte que vous vous croisiez. Indéniablement. Tu grimaces aux quelques mots cinglants qu'elle prononce. Elle ne semble pas heureuse de t'apercevoir ici. A l'endroit précis où elle se trouve, chaque soir, quand elle a besoin de réfléchir. D'habitude, elle n'y voit que du feu. Vous êtes à quelques pas l'un de l'autre. Rien de bien dramatique. Mais elle a raison... Tu la suis. Tu cherches à la protéger à distance. Tu suis ses faits et gestes. Par peur de la voir se donner la mort, peut être ? Par peur de devoir intervenir lors d'une bagarre entre gangs, alors qu'elle traine dans les parages ? Tu grimaces. Tu te lèves et décides de faire quelques pas pour t'éloigner d'elle. La douleur qui t'envahit, est trop importante. L'envie de fuir loin, est trop importante. Mais, Dalhia semble ne pas retrouver la joie de vivre que tu as pu apercevoir sur les vieilles photos prenant feu, cette nuit là. Des vagues de souvenirs. Des brides d'images qui hantent tes songes.

Merci pour votre agréable salutation. Ta voix rauque, froide qui glisse
des mots cassants envers elle. Tu te tournes vers elle, lui faisant face. Tu fronces les sourcils.Je pourrais presque vous retourner le compliment. Je viens ici très régulièrement. C'est le spot où j'ai.. Stop. Arrête de parler. N'en dis pas trop, Mad. Tu t'enfoncerais vers des souvenirs trop profonds. Tu t'enfoncerais à nouveau dans une douleur intense dans ton coeur. Ton regard se noircit. Tu te protèges par ton charisme ravageur. Tu te protèges d'un regard atrocement interrogateur, presque mauvais.
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@Dahlia Lazarov  & @Maddox Hugues

Tu trouvais ça quand même assez surprenant de le croiser un peu partout depuis quelques temps. Depuis l’incendie en réalité. Enfin non, pas surprenant, ce n’était pas le terme approprié, le mot que tu cherchais était plutôt suspect. C’est ça. C’était suspect de le croiser un peu partout en ville, dans ton quartier, aux alentours de ton lieu de travail. Est-ce que tu devrais t’inquiéter? C’est quoi, une espèce de psychopathe obsédé par toi depuis qu’il t’as sauvé la vie? Non… peut-être qu’il vit dans le même quartier que toi et que tu n’y avais jamais prêter attention. Peut-être que vous vous croisiez souvent avant, mais qu’il n’était qu’un inconnu à tes yeux. Désormais, son visage te hante, depuis cette nuit. Le sien, et celui de ton époux. Tu ne répond rien à sa remarque sarcastique, c’est vrai que tu y a été un peu fort. Il n’a rien fait de mal. Mais le voir ici, dans ton endroit, alors que tu viens justement ici pour tenter de t’apaiser un peu, ça te froisses. Il t’annonce qu’il vient ici régulièrement, puis il commence une phrase qu’il arrête. T’as pas envie d’en savoir plus de toute façon. Mais tu n’étais pas cette furie qui lui avait balancer tout un tas d’horreur le soir de l’incendie et le lendemain. Tu ne voulais pas être cette femme la. Et pourtant quand tu le vois, t’es envie d’exploser. Tu te contiens, poussant un long soupir. Vous pouvez quand même comprendre que votre présence est difficile à supporter pour moi non? Tu te lèves et te tourne vers lui, t’approchant légèrement. Nouveau soupir. Tu le regardes dans les yeux. Pourquoi moi? Pourquoi moi et pas lui? C’était la question qui te brulais les lèvres depuis trop longtemps déjà.



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@Dahlia Lazarov  & @Maddox Hugues

C'est si difficile d'imaginer que je vous ai simplement sauver la vie en fait ?

T'aurais mieux fait de rien faire ce jour-là, alors. De ne pas intervenir auprès de la maison en feu, mieux, t'aurais du rester au fond de ton lit sans penser au malheur qui arrivait à quelques rues de chez toi. T'aurais du rester impassible, indifférent. Les gens ne comprennent pas que ce métier peut parfois être aussi douloureux que flic ou autre d'ailleurs. Un médecin qui perd son patient, c'est comme un pompier qui voit les flammes consumées une maison et un enfant au fond de son brasier.

Si j'avais pu j'aurai sauver votre mari, vous le savez bien.

La même rengaine à chaque fois. A chaque rencontre. Elle t'en veut. Elle te détestait. Elle l'aimait. C'est normal. T'aurais sûrement réagi de la même façon. Malheureusement, tu n'es pas dans sa situation, mais tu connais que trop bien la culpabilité, la douleur qui s'insinue en elle. Quand ta femme est partie, tu as réagi exactement de la même façon.

Je suis désolé, je m'en vais.

Tu pousses un soupir, tu te lèves du banc et commences à faire quelques pas dans la direction opposé pour lui laisser le temps de digérer ta présence, tes mots, cette douleur qui brise sa poitrine. Tu te tournes légèrement vers la mer pour en observer l'horizon quelques instants. C'est sûrement le meilleur endroit pour s'évader, tu ne peux pas l'en blâmer, en tout cas.

Le spot est magnifique. Au moins, vous avez tout le mérite de choisir cet endroit.

Tu lui glisses dans un soupir.
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