Sometimes what you're looking for comes when you're not looking at all || Angelo

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Sometimes what you're looking for comes when you're not looking at all || Angelo

Lou Davis
Lou Davis
Princess Peach
Avatar : Margot Robbie
Age : 31
Occupation : Gérante de la Night Gallery, elle ne s'y trouve pas aussi souvent qu'elle le devrait, préférant opérer dans l'ombre.
Localisation : Une maison en bord de mer, à Santa Monica.
Affiliation : Lux Network
DC : Billie Stevens
Autres : Sometimes what you're looking for comes when you're not looking at all || Angelo 2de4506d4ba36840e65b5bf56a79c9bc
Crédits : proserpine
   
29 septembre ; 12h14

Le fumet qui émane du sachet en papier kraft pendu à mon bras me chatouille les narines depuis une bonne vingtaine de minutes déjà, ce qui me pousse nécessairement à presser le pas. A n'importe qui d'autre -ou presque- j'aurais sans doute apporté le déjeuner, peut-être même en aurais-je profité pour prendre des sushis à emporter, moi qui raffole de ces choses-là. Mais pour ceux qui opèrent, comme Angelo et moi, dans le milieu nocturne, il n'est pas encore l'heure de déjeuner. Il y a même fort à parier que je surprenne le Six en plein sommeil, encore abandonné aux bras de Morphée. C'est la raison pour laquelle mon sac contient deux muffins aux œufs et au bacon, un deux grands cafés, et quelques viennoiseries. Je mise tout sur son appétit au réveil, pour me faire pardonner mon intrusion matinale.

Il me semble prudent de parler d'intrusion, parce que j'ai horreur de m'annoncer en toquant à la porte. C'est me demander trop d'efforts, qu'espérer que je puisse attendre sagement que l'on vienne m'ouvrir. Non, je connais cette serrure par cœur pour l'avoir forcée cent fois, à l'époque où je me glissais chez Angelo au milieu de la nuit pour rejoindre ses draps. J'aurais pu réclamer un double des clés, mais ç'aurait amoindri le piquant de mes visites nocturnes. C'est donc en gestes naturels, parfaitement chorégraphiés, que je m'agenouille devant la porte, mon petit matériel entre les doigts, pour déverrouiller la serrure. C'est mon métier, que de pénétrer dans les endroits supposément impénétrables. Autant dire qu'une porte d'entrée, en comparaison des coffres que je suis habituée à forcer, ne m'effraie pas du tout.

Je suis accueillie par les aboiements qui m'enveloppent avant même que j'ai eu le temps d'enclencher la poignée, et je m'engouffre à l'intérieur dans un petit glapissement joyeux. Je m'agenouille aussitôt pour câliner les dobermans qui, m'ayant reconnue à l'odeur je suppose avant même que je n'entre, me font la fête. « Oh mais vous êtes encore plus beaux que la dernière fois ! » Je m'extasie dans une incroyable démonstration de niaiserie à l'égard des canidés dont je frotte l’encolure avec engouement. Je tiens malgré tout le sachet de bouffe à distance raisonnable pour éviter qu'ils n'aillent y fourrer le museau, et je lance à la cantonade. « GG, j'ai apporté le p'tit-déj' ! » GG, pour Angelo, CQFD.

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Sometimes...
lou & angelo

Lorsque les jappements des chiens ont claironné leur mécontentement, appelant à la veille intrusive de ce qui outrepassait la porte d’entrée, Angelo s’est redressé de son lit avec l’hypervigilance inhérente à la survie. Son pouls s’accélérant tout contre les lippes, il a puisé l’énergie comme la lucidité dans ses tripes pour se saisir du flingue dormant avec lui sous l’oreiller. Truc de mafieux, disent-ils. Ou de narcos, tout pareil. Ainsi extirpé d’un sommeil nébuleux, il a raidi la nuque, tendu l’oreille, cessé de respirer afin de mieux entendre ce qui se tramait par delà-les murs ; et c’est avec un naturel désarmant n’accentuant que son agacement farouche, qu’il reconnut la voix mutine de Lou congratuler les deux cerbères. Un soupir de soulagement à en détendre la mâchoire, bien ferme dans sa crispation, lorsqu’il a soufflé de menues palabres irritées en portugais. « GG, j'ai apporté le p'tit-déj' ! » L’interpellé se lève, pris dans le tourbillon du réveil somatique, un peu bousculé, empoigne un T-shirt et un jean qu’il enfile à la va vite avant d’ouvrir la porte à grand élan bien cabré, un peu brutal. De cette mimique mutique et de ce regard qui tue, un peu, mais qui suggère le déplaisir qui n’en est pas un, Angelo enjambe presque le salon tant le pas est rapide, sans cesser de toiser Lou. Lèvres scellées, langue mutique, l’homme s’affaire à la tâche de se diriger vers la salle de bain afin de bénéficier d’une douche fraîche avant de venir prendre contact avec le monde des vivants.

C’était la différence fondamentale, entre Lou et le monde. Lorsque Angelo s’est souvenu qu’avec elle, il n’y avait d’autre départ que vers le soleil, il a ravalé ses paroles désobligeantes, s’est contenté de se rafraîchir à la langueur du pommeau, puis l’a rejointe sans même maugréer. Angelo s’est assis face à elle, lorgnant sur les muffins, le cou tendu vers l’appétissant repas. « Arrête de faire ça. » Il a roulé des yeux comme si, des deux, il était celui qui possédait le plus d’intégrité. Le ça faisant éminemment référence à la propension qu’elle avait de faire sauter les verrous tout en empoignant avec elle le coeur du propriétaire : cette gonzesse avait le don pour vous faire accélérer le palpitant aussi vaillamment qu’une trace de coke. Et c’était bien cela, par ailleurs, qui les avait perdus. « Ca faisait un bail. T’as un truc à me d’mander ? » Sous les plis creusés de la fatigue et du stress généré par l'intrusion soudaine, Angelo a pourtant les traits délicats, étonnamment détendus lorsqu'il se saisit de quoi se remplir allègrement l'estomac.

(c) DΛNDELION ;   @Lou Davis  
Lou Davis
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Crédits : proserpine
   
Depuis que nous avons communément décider de laisser nos chemins s'éloigner, je ne peux plus prétendre que je débarque à l'improviste tous les quatre matins. En fait, ça fait même une éternité que je ne suis pas venue le voir. Mais j'ai toujours eu la fâcheuse tendance à considérer que ce qui avait été à moi un jour était à moi pour toujours... Le tout couplé à l'agaçante manie d'agir partout et chez tout le monde exactement comme si j'étais chez moi ; c'est l'avantage, lorsque l'on n'a pas besoin de clés pour entrer où que ce soit. Habituée au renfrognement tout matinal de mon hôte non consentant, je ne m'étonne ni ne me vexe de le voir traverser la pièce sans s'arrêter devant moi. Il fut un temps où j'apaisait ses grognements matinaux par de suaves caresses qui l'amadouaient à merveille, mais cette époque est révolue.

Tandis qu'il disparaît dans la salle de bain, je prends mes aises en ôtant mes chaussures, que j'abandonne près de la porte d'entrée, et je ramène mon précieux butin sur la table basse. Je m'installe à califourchon sur le sol, comme j'ai l'habitude de le faire, et je sors l'alléchante offrande de son écrin de papier. Ainsi lorsqu'Angelo reparaît, ayant recouvré forme humaine, le petit-déjeuner est bel et bien servi, et le café fumant n'attend plus que son propriétaire.

Mes épaules et ma poitrine se soulèvent d'un soupir exagérément bruyant. « Allons ton quotidien serait d'un ennui mortel, s'il n'y avait pas quelque part dans ton crâne la possibilité que, peut-être, je vienne l'éclairer par surprise. » J'accompagne mes propos d'un sourire éclatant, mes doigts déchirant en deux un croissant chargé de beurre. « Moi aussi je suis contente de te voir, GG. C'est... une visite de courtoisie ? » Tenté-je en papillonnant des cils.
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lou & angelo

C’est puissant, ce qu’elle allègue. Lorsqu’elle s’engage dans son laïus enrobé de franchise et de fraîche spontanéité. Ce qu’elle assène avec droiture, de sa posture de femme-enfant, en proie avec ses volontés bien déterminées à déblayer les scories de pseudo-routine de l’ancien amant. Le naturel se raconte sous sa langue lorsqu’elle le confronte à ce qu’elle pense être les habitus bien ancrés d’Angelo ; “ton quotidien serait d’un ennui mortel”. Le concerné esquinte le semblant de sourire qui se dessine à la lippe lorsque les souvenirs de cette nuit, de sa vie, de son existence de sale engeance lui remémore. Si elle savait, la fille du soleil, ce que la nuit le dévore et le consume, lorsqu’il suppose le trafic de carcasses humaines. De ces poupées disloquées qu’ils traînent dans le sillage de leurs crasses fortunes. Et de comment son quotidien ne demeure au final qu’un ramassis d’imprévus loin de s'apparenter à une routine continuelle. « De courtoisie… » répète-t-il d’un ton faussement débonnaire, ce sourire vrai de connivence ourlant les lèvres. Il le sait, qu Lou n’a rien de ces femmes phagocytant le passé ; s’ils se sont quittés en de bons termes il ne demeure pour autant aucune ambiguïté entre les deux anciens amants. « La prochaine fois contente-toi de frapper à la porte. Ca ne t’a pas traversé l’esprit que je pouvais être en bonne compagnie. » L’homme assène sans force mais avec finesse, les situations délicates qu’il souhaiterait éviter. Que pourrait-il argumenter face à une demoiselle - possiblement ayant élu domicile dans la niche de son coeur - qui tomberait nez à nez sur la silhouette galbée de Lou ? “Et bien, je te présente ma soeur” Ah, quelle bévue, quelle bêtise.

(c) DΛNDELION ;   @Lou Davis  
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Crédits : proserpine
   

Angelo et moi n'avons jamais abordé, dans le détail, nos activités nocturnes respectives, mais je nous sais suffisamment malins, et attentifs, tous les deux, pour avoir compris rapidement que les mains de l'autre n'étaient pas immaculées. Seulement comme tous ceux qui louvoient en eaux troubles, la prudence nous oblige à cultiver les secrets. Je n'ai jamais cherché à savoir ce qu'il faisait de ses nuits, comme il ne me demandait pas ce que je faisais des miennes. C'a toujours été un accord tacite entre nous, et si je devine les dangers qu'il côtoie, je ne peux guère que supposer sur leur réelle nature. Sans doute est-ce parce que je suis bien trop douée pour jouer les autruches, et je craignais que la vérité ne nous éloigne trop fort. Finalement, ce sont d'autres démons qui nous ont éloignés.

Je m'accorde une gorgée de café brûlant avant d'incliner la tête, mon regard toujours doux sur lui. « Si je toquais à la porte, ce ne serait plus vraiment moi, tu ne crois pas ? » Je le murmure dans une petite voix qui cherche à l'amadouer, tout en sachant pertinemment qu'il en faut plus pour adoucir le brun. « Si je t'avais surpris en charmante compagnie, je me serais fait passer pour une cambrioleuse, et tu aurais même pu jouer les héros en faisant semblant de me jeter dehors... Tu vois, même là, je t'aurais rendu service, GG. »

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