Kealn Benett | The modern Lucky Unlucky

 
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Kaelan, un homme en apparence ordinaire, incarne le prototype de ceux qui pourraient facilement gravir les échelons du succès, mais qui préfèrent se lancer à corps perdu dans des carrières où la récompense se fait attendre, où le mérite se gagne après de longues années d'efforts.

Lorsqu'on scrute son passé, il reste peu de pistes sur son enfance et son éducation. Ses mots sont prononcés avec assurance, mais derrière cette confiance apparente, on peut déceler une retenue, une inquiétude peut-être, quelque chose qui semble le ronger au plus profond de lui-même.

Les détails sur sa famille sont rares, voire inexistants. Kaelan garde ses proches dans l'ombre, ne laissant aucune information filer, et c'est bien peu de gens qui peuvent se targuer de le connaître réellement. Qui sont ses parents ? Ses sœurs ou ses frères ? Une question sans réponse, et Kaelan n'est pas du genre à s'épancher sur son passé.

En février 2011, il était un cadre accompli au sein d'une entreprise spécialisée dans le développement de produits informatiques destinés à d'autres entreprises. Pourtant, cette même année, il décide de tout plaquer pour intégrer l'école de police de Los Angeles. Il rejoint alors la division RHD, qui traite des affaires de vol et d'homicides, des enquêtes nocturnes et des aurores macabres de Los Angeles, là où les âmes obscures se donnent rendez-vous.

Kaelan passe neuf années en tant que simple patrouilleur, un "police officer" qui rêve déjà de gravir les échelons. Ce n'est qu'en 2020 qu'il accède au grade de sergent, après avoir dû se soumettre à un concours exigeant qui lui a coûté un été de vacances à Cancún, une concession amère qu'il a dû faire. Être sergent, c'est bien plus qu'une meilleure rémunération, c'est aussi un fardeau de responsabilités accrues, d'heures supplémentaires et de rapports hiérarchiques avec un lieutenant qui ne se gêne pas pour lui pourrir la vie lorsque la fin de son tour de nuit approche.

En 2023, Kaelan est un homme qui s'est perdu dans le labyrinthe du travail, à l'orée de la quarantaine. Il prend soudainement conscience de sa solitude abyssale. Les défis professionnels, la criminalité incessante, sa propre existence, tout cela pourrait être moins accablant s'il avait un contrepoids, une épaule sur laquelle se reposer. Il découvre que les rencontres, les fréquentations, et surtout les matins solitaires dans un lit qui pourrait facilement accueillir une autre âme, le plongent dans des pensées complexes. Ses réflexions vagabondent, passant des sujets futiles à des questions fondamentales. Il se surprend à rêver de paternité, de mariage, et à aspirer à une existence en dehors de l'uniforme qui le définit. Pourtant, le LAPD a réussi à s'immiscer dans chaque recoin de sa vie, tissant une toile complexe dont il se sent désormais prisonnier.