PRÉNOM(S) : Chiara, sonorité chantante. Tout simplement Chiara. Elle préfère oublier son deuxième prénom,
Lucia, parce qu’il y a pas trop de lumière dans le cœur de Chiara, elle sait même pas si un jour il y en a déjà eu.
NOM : Fibonacci, un lien du passé. Un nom un peu inconnu, collé à son prénom sans plus de valeur. Seul héritage d’un homme qu’elle n’a jamais connu. Insignifiant somme toute, comme elle.
SURNOM(S) : elle n’est jamais vraiment seule, Chiara.
Lola n’est jamais bien loin. Lola c’est son double, son alter ego, celle qui se vend aux clients et se fait violenter par ceux qui l’exploitent.
ÂGE : vingt cinq ans qu’elle se traîne dans les rues de Los Angeles, vingt cinq ans d’une existence minable. Parfois, elle s’étonne elle-même d’avoir survécu un quart de siècle. l'âge et la date de naissance.
LIEU DE NAISSANCE : Los Angeles, cette ville la verra aussi mourir.
NATIONALITÉ(S) ET ORIGINE(S) : américaine, fille anonyme de la ville des anges. Elle n’est jamais allée voir ailleurs, sa frontière à elle c’est le bout de la Californie, elle a jamais vu le reste des États-Unis. Vieux, presque oublié, pourtant le
sang italien coule dans ses veines. Les origines du vieux continent n’ont que peu de valeur à ses yeux, Chiara elle n’est même pas tournée vers le futur alors à quoi bon regarder un passé qu’elle n’a pas vécu.
OCCUPATION : pas de grande vocation, une éducation avortée, et voilà la gamine sur le bord du trottoir, les jambes à l’air, les épaules nues et les chevilles abîmées par les talons hauts.
AFFILIATION : ramassée par les
Six, elle s’est résignée à n’être qu’une poupée.
STATUT CIVIL ET ORIENTATION : Chiara, elle aime les
hommes, enfin elle s’est jamais posée la question non plus. On lui a toujours dit que les hommes devaient aimer les femmes et que les femmes devaient aimer les hommes, c’est comme ça, c’est la nature. pas simple d’entretenir l’illusion qu’une vie de couple pourrait être compatible avec son quotidien.
Célibataire la plupart du temps,
amoureuse quand
Samael et elle décident de se donner une nouvelle chance quelques fois dans l’année.
CARACTÈRE : Sale gosse, c’est pas l’enthousiasme qui l’étouffe la Fibonacci, elle attend que le temps passe. Addict jusqu’à la moelle, elle a le regard vitreux de ceux qui abusent de la drogue et de la boisson. Solitaire et sauvage, elle agit d’abord pour elle, sinon personne le fera. Elle ment souvent à qui veut bien la croire, tellement souvent qu’on dirait que sa bouche a été créée pour le mensonge, menteuse pour sauver sa peau, suffisamment lucide pour savoir qu’il y a des personnes dans son entourage à qui il vaut mieux toujours dire la vérité. Irresponsable, on lui a pas appris la vie à Chiara. Elle fait à l’aide de ses connaissances, c’est à dire pas grand chose. Souvent en train de faire la gueule, elle sait où se trouve son intérêt. Et des fois son instinct de survie se fait la malle, et elle se met à agir de façon irréfléchie sans penser aux conséquences potentiellement désastreuses de ses gestes ou de ses mots. Et pourtant, Chiara, elle a le sens de la famille, pour ses frères et sœurs au moins. Elle veut les protéger ces gosses, c’est trop tard pour elle mais elle compte bien les voir se créer une vie meilleure que la sienne. Elle s’est forgée une carapace au fil du temps, pour se protéger des assauts de la vie et des poings du beau-père aussi. Mettre des mots sur ses sentiments ou sur ce qu’elle ressent ? Jamais. Elle a jamais essayé, puis ça l’effraie trop. Elle avance en silence, sans savoir dans quelle direction. Elle fait des conneries en permanence parce qu’elle a aucune idée de la façon dont bien se comporter. Chaque jour elle creuse un peu plus sa tombe sans que ça lui fasse ni chaud ni froid. Gamine esseulée, blasée, elle pas l’air de plus qu’une ombre dans la nuit.
AUTRES INFOS :
Gamine qui n’a jamais connu son père, décédé d’une overdose avant sa naissance. Chiara grandit dans un foyer bancal composé de sa mère, son beau-père et leurs trop nombreux gosses. Habituées à la violence, elle ne sait pas ce que c’est que de vivre dans le calme et le silence. Elle connaît les coups et les insultes. Les voisins de palier et les gosses qui jouent entre les immeubles comme seuls points de repère. Il y a pas une once de stabilité dans la vie de cette sale gosse. Elle fuit l’école sans que personne ne s’en inquiète. Elle fait comme tous ceux qui l’entourent, elle se met à fumer et à boire trop jeune, à se laisser tripoter par les garçons trop, à chercher de quoi planer avant d’avoir l’âge de comprendre que c’est dangereux. La seule chose qu’elle sait vraiment faire, Chiara, c’est s’autodétruire. Les filles qui n’ont pas assez de thunes pour payer leur dealer, s’arrangent en nature, alors elle fait pareil. Puis elle se met à accepter que d’autres types la payent pour satisfaire leurs désirs dégueulasses. Et ça lui semble normal, à la gosse. Quand les Six la trouvent, elle les suit de bon cœur, ça peut pas être pire que chez elle de toute façon. Chiara, elle brûle la chandelle par les deux bouts et elle trouve ça normal.