(Riley/Haelyn) In the middle on the night

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(Riley/Haelyn) In the middle on the night

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in the middle of the night



> TW: Violence, médicament, drogue, alcool
> 3h41, villa de Riley à Santa Monica

Tard dans la nuit, éparpillé chez lui en peignoir sombre après une douche brûlante visant à apaiser les excès de la soirée qui vient de s'achever. Il avait été convié à un gala, une célébration marquant l'inauguration d'un nouveau gratte-ciel au cœur même de Los-Angeles. Un monstre architectural appelé à remplacer une vieille bâtisse obsolète, et pour Riley, il était impératif d'y être, de se montrer au milieu de l'élite ricaine. Plus que cela, il avait la chance d'y avoir acquis quatre suites idéalement situées, qu'il comptait rapidement mettre en location à des tarifs exorbitants. Et si un connard d'hollywoodien lui formulait une offre suffisamment intéressante, il envisagerait peut-être de céder à la vente l'une de ses propriétés. Les négociations avaient été menées avec une finesse implacable, Riley ayant obtenu ces logements à un prix avantageux, tout en sachant pertinemment que ces résidences étaient toutes neuves, prêtes à être exploitées pour maximiser ses gains. Ce soir-là, il avait eu la chance de croiser des candidats potentiels, il ne manquait plus que leurs signatures définitives pour garnir ses poches.

Mais la soirée s'était interrompue pour Riley. Maux de tête et vertiges persistants, il avait jugé préférable de prendre congé et de regagner son domicile à Santa Monica, sa villa qu'il considérait comme sa résidence principale. Le sommeil se fait juste absent car sa tête martèle douloureusement, et il se demande s'il n'aurait pas dû s'arrêter au Strand pour se mettre à l'envers plutôt que de se jeter sous sa douche comme premier reflexe.

Dans son salon, crayon à la main, il tente d'achever le dessin détaillé d'un édifice. L'architecture, une passion acquise depuis ses études avec le grand-père Nicholson, rivalise peut-être avec ses goûts pour le sexe et les soirées mondaines disons plus classiques. Cependant, depuis son hémorragie cérébral en 2021, sa main refuse obstinément de tracer la moindre ligne droite. Même lorsqu'il tente de suivre une règle, le crayon glisse au gré de ses tremblements, et ses dessins ont perdu en netteté et en précision. Pour cette seule raison, il estime que Luciana mérite de mourir. Parmi ses instruments de dessins jonchant la table basse, un plateau de maki et de sushi attire l'attention, que son chauffeur avait rapporté avant de partir, or Riley n'a pas vraiment faim. Il grignote quelques grains de riz, mais son estomac ne semble pas prêt pour un repas aussi copieux. À la place, il préfère apprécier son whisky qu'il déguste entre deux cigarettes et un rail de poudre, sans vraiment se soucier des médicaments avalés plus tôt.

La sonnette de son habitation retentit dans la tranquillité de la nuit, au moment le moins attendu. Une situation inhabituelle, d'autant plus que personne n'a cherché à le contacter par téléphone. Méfiant de nature, Riley ne perd pas de temps et dégaine son application de surveillance. La caméra sur le perron lui dévoile le visage d'Haelyn. Si Riley a l'habitude de profiter des services des prostituées du réseau des Six, c'est la première fois qu'une d'entre elles se présente chez lui. Il faut dire qu'Haelyn est l'une des rares à connaître cette adresse. Des questions se bousculent dans son esprit car il ne se souvient pas avoir sollicité ses services à domicile. Il se lève et resserre son peignoir, négligeant de ranger ses dessins, son jardin secret. Ses lunettes sont pour une fois bien calées sur son nez, lui conférant un air sérieux, un air vieilli, un air qu'il n'apprécie pas.

Sans prendre la peine de récupérer son arme à feu qui se trouve caché dans la cuisine, Riley se dirige simplement vers la porte d'entrée qu'il ouvre. En la voyant, il comprend immédiatement que quelque chose s'est produit et il hésite un instant. « Entre. » finit-il par lui ordonner calmement. Avant de refermer la porte derrière elle, il jette un regard rapide à l'extérieur pour vérifier que la rue est calme, puis la verrouille soigneusement à double tour. Riley l'invite à s'asseoir dans le salon tout en lui posant des questions d'un ton impassible. « Tu vas me raconter... Qui t'a fait ça ? Un client ? Quelqu'un de chez nous ? Si c'est une autre fille, tu ne crains rien en la dénonçant. » Même s'il se doute que les prostitués ne se battent pas entre elle, il préfère préciser. Il pose sa main sur son dos pour la guider jusqu'au canapé, restant près d'elle pour observer les blessures sur sa peau délicate. « Montre-moi où tu as mal », murmure-t-il, désireux de savoir ce qu'il doit faire s'il doit endosser le rôle du médecin improvisé.



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Haelyn Taylor
Haelyn Taylor
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Avatar : Polly Ellens.
Occupation : Prostituée ✩ Ton corps s'offrant aux mains qui se tendent. L'esprit s'effaçant pour ne laisser qu'une coquille vide. Le métier qui prend une partie de ton âme chaque soir.
Localisation : Santa Monica ✩ Dans les rues, t'as pas ton mot à dire. Sinon chez toi, petit appart miteux, mais dans le fond, tu n'as ta place nulle part.
Affiliation : The Six ✩ Ramassée sur un trottoir, comme si c'était ta destinée. Comme si tu avais le loisir de choisir autre chose.
DC : Alianova Sullivan - Dylane Maxwell - Isadora Johnson.
Autres :
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Crédits : @Angie (avatar), PrettyGirl (signature).
   
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Une nuit horrible. Une des pires, sûrement. T’as mal. Pire que ça même. T’as l’impression que chaque pas est un véritable supplice. T’avances. Tu grimaces. Tu t’arrêtes. Ta main se pose sur la pierre froide du mur. Tu te soutiens, reprenant ton souffle. Même tes côtes sont douloureuses. Connard. Encore un. Un énième qui a assouvi son côté violent et qui est retourné voir sa femme. T’as vu son alliance à son doigt, alors qu’il te frappait sans ménagement. Il y a pris du plaisir, c’est certain. Tu la sentis qu’il était heureux de pouvoir montrer sa puissance. T’as encaissé, t’as essayé de ne rien dire. Mais ça l’a énervé, alors il a frappé plus fort. Ce n’était plus une question de plaisir, mais juste un plaisir malsain. Et une fois qu’il a eu fini, il t’a balancé ses billets. Papiers qui se sont éparpillés sur le bitume froid. Puis il est parti, avec un rire. Mentalement, tu l’as insulté. Plusieurs fois. De tous les noms qui ont traversé tes pensées. Puis tu t’es baissé, t’as ramassé ces saloperies de billets. T’as pas le choix, c’est ce qui te permet de vivre. Ou survivre suivant la situation. Et t’as compté. Rapidement. Et ce connard t’a pas payé le prix. Mais il est loin, et t’étais certainement pas en état de courir après. Ton taf est terminé.

Inspirant, tu reprends le chemin jusqu’à ton appartement. T’as mal partout. Tu pousses la porte du bâtiment, tu grimpes difficilement jusqu’à chez toi. Chaque marche est un véritable calvaire au point où tu te demandes si tu ne vas pas dormir dans l’escalier. Idée tentante. Mais celle de retrouver ton lit est encore meilleure. Alors t’avances, tu te forces à monter. Tu rentres dans ton appartement, t’allumes les lumières. Jamais dans le noir. Tu fermes la porte, tu retires tes talons. La douleur de tes pieds est minime par rapport à tes côtes. Ton visage et tes bras ne sont pas en reste. Tu files à la salle de bain. Voir l’étendue des dégâts. T’allumes la lampe, et ça te vrille le crâne. Mais tu préfères ça, à être dans le noir. Te plaçant face au miroir, tu regardes. T’observes. Il ne t’a pas loupé le connard. Et soudain, une tâche sombre attire ton regard. Ton cœur tambourine. Tu sens la peur qui t’enserre le cœur. Tu te retournes au ralentit. Et là, tu te figes. L’horreur la plus totale. Le monstre à quatre pattes. Horrible. Poilue. Tu distingues chacune de ses pattes alors qu’elle doit être aussi grosse que la moitié de ta paume. La bile te remonte le long de la gorge, tu trembles. Et quand tu la vois bouger, tu fuis. T’éteins même pas la lampe. Tu cours jusqu’à l’entrée. T’attrapes une paire de baskets et tu sors. Malgré la douleur, tu dévales les marches. Tu souffles, mais tu ne peux pas rester là. Malheureusement, une fois dehors, tu ne sais pas où aller. Tu te plaques la main contre le visage. Bordel ! Et puis, une personne te vient en tête. Un visage. Tu sais son adresse, t’y as déjà mis les pieds plusieurs fois. Il va sûrement t’envoyer balader. Mais tu dois essayer. Tu ne peux pas rentrer. Le monstre est là.

T’arrives devant chez lui. Ta lèvre est toujours en sang. Tes bras couverts de bleus. Tes côtes, tout autant. T’angoisses. Tu ne peux pas rester dehors si les lumières se coupent. Tu sonnes. T’attends. Tu pries pour qu’il soit là. Tu l’espères. Et finalement, la porte s’ouvre. T’expires l’air que t’avais pas l’impression de retenir. Et il te fait entrer. « Merci. » Tu murmures, mais tu lui dois beaucoup. Tu avances, connaissant le lieu. Le salon. Riley se met à parler. Tu devrais répondre. Bien sûr. Mais tu sais qu’il ne pourra rien y faire. « Un client. Un connard qui ne pouvait certainement pas faire ça avec sa femme. » Tu devrais savoir la fermer. Mais c’est pas toujours le cas. Et là, t’as mal. Tu t’assois sur le canapé. Tu détournes le regard. La honte te tord le ventre. Mais tu réponds, car t’oublies pas ta place. « Les côtes principalement. » C’est le plus douloureux. Puis tu tends tes bras vers lui. « Là aussi … » Et tu finis par planter ton regard dans le sien, montrant ainsi ton visage et ta lèvre. « Et là … » Non clairement, il t’a amoché. Il y a pris tellement de plaisir. Tu baisses les yeux sur les feuilles qui se trouvent là. Tu dis rien. Tu as dû le déranger. Tu arraches la peau autour de tes ongles d’un geste nerveux. « J’suis désolée d’être venue … Je … Y avait … chez moi. » Tu trembles. T’as honte. Pire qu’une gosse.

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> 3h41, villa de Riley à Santa Monica

Riley a hésité à laisser Haelyn entrer chez lui. Ce n'est pas son boulot de les protéger ou de prendre soin d'elles. Son travail se limite à trouver des logements et à profiter de la marchandise au passage, et ça devrait s'arrêter là. Il ne devrait pas se soucier de ce qui arrive aux autres ou de l'état dans lequel elles finissent. Mais il n'est pas le pire des connards parmi les Six, peut-être parce qu'il a eu l'avantage de vivre dans la légalité avant de plonger en 2008 lorsqu'on l'a coopté dans le gang. 'Y a peut-être une conscience en lui qui lui a dit de ne pas laisser sa porte fermée. Cette même foutue conscience qui, à une époque, l'a poussé à héberger Kerem chez lui pendant un certain temps pour lui rendre service. Aujourd'hui, ce gamin est devenu comme un gosse pour lui. On ne le devinerait peut-être pas, mais il s'attache parfois, lorsque ses défenses se relâchent et qu'il parvient à dépasser son masque de connard qu'il porte. Et ce soir le masque est en partie tombé parce que la douleur dans l'crâne est fracassante, ça le bouffe de l'intérieur.

Écoutant, Riley retire ses lunettes,  grosses montures rectangulaires transparentes qu'il pose au hasard sur une planche de dessin. Le monde redevient flou devant ses yeux bleus, vision condamnée à perdre en acuité chaque année qui passe. Un soupir s'échappe de ses lèvres sans qu'il ne cherche à le dissimuler. Riley n'est pas le plus tendre des hommes avec les femmes, pas le plus avenant ni le plus chaleureux. Il peut se montrer froid et distant, surtout dans les premiers instants. Mais avec les prostituées, c'est une toute autre histoire. En fait, il a plutôt la réputation d'être respectueux et de ne pas être violent, étonnamment. Au contraire, il préfère leur parler, échanger.  « Un monstre ? » dit-il pour finir la phrase d'Haelyn. Pendant un temps, Riley avait lui aussi côtoyé un monstre. Elle s'appelait Luciana, et elle avait tissé sa toile dans cette villa et dans sa vie, s'insinuant dans tous les coins, même là où on ne l'aurait jamais imaginée. Aujourd'hui, il ne reste presque plus rien d'elle. Son odeur a disparu, sa toile a été consumée, mais elle a lui plombé la tête avec son venin. D'une certaine manière, il ne peut rien lui reprocher, car il a été un monstre envers elle aussi.

Riley scrute les bras et le visage d'Haelyn. Il ne peut s'empêcher de grimacer, c'est vraiment moche à voir. L'agresseur n'y est pas allé de main morte, c'est certain. « Merde, il t'a pas loupé ce connard... T'as peut-être une côté fêlée, on va regarder.  » Il se lève, elle s'excuse d'être venue, mais il ignore. Elle devrait garder ses excuses pour les responsables des Six si jamais ils se rendent compte que cette nuit elle n'a pas tapiné. Riley s'en fout. Peut-être qu'il va la couvrir, peut-être que non. « Je reviens, sers toi, mange un morceau si tu veux. » déclare-t-il en désignant d'un geste vague le désordre sur la table. Il y a de la nourriture, des cigarettes et de la poudre blanche, de quoi contenter divers appétits. Il s'éclipse alors plus loin, dans sa salle de bain, pour récupérer une petite trousse de secours. Riley ne prend pas réellement soin de lui si ce n'est son apparence physique, ses tendances autodestructrices sont notoires, mais il a au moins l'essentiel chez lui. Il serait bien con de mourir du tétanos chez lui ! Quelques minutes plus tard, il revient dans le salon avec ce qu'il cherchait en main et s'assoit de nouveau à côté d'Haelyn.

Riley prend un coton imbibé de désinfectant et l'applique directement sur la lèvre meurtrie d'Haelyn, sans même lui demander son avis au préalable. Pour les bleus, il ne peut malheureusement rien faire, mais il veut au moins s'assurer que la plaie soit propre. « Tu ne crains rien ici, tu es en sécurité. » Il remarque qu'elle tremble, et il comprend. Lui aussi a déjà été tabassé par le passé, et son corps en porte encore les séquelles. C'est pourquoi la main qui tient le coton tremble légèrement et qu'il ne peut lutter, voilà les conséquences du venin de Luciana. « Il est tard, tu peux rester dormir si tu veux et demain je te raccompagnerai. Sauf si tu préfères que j'appelle Valery ? » propose-t-il. Il sait qu'en tant que médecin, il serait mieux placé pour prendre soin d'elle, mais il respectera son choix. Finalement, il retire le coton et le jette dans une poubelle. « Retire ton haut, on va regarder les côtes. » ajoute-t-il pendant qu'il attrape au passage un sac de glace dans la cuisine ouverte.

En revenant il s'agenouille au sol pour regarder de plus près.  Il s'est déjà agenouillé pour faire plaisir à des amants mais face à une prostituée, c'est bien la première fois. Il plisse les yeux, comme les bras c'est moche à voir. Il approche ses mains de sa poupée cassée pour effleurer sa peau et chercher une fêlure. « Tu as mal ici ? »



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T’arraches la peau autour de ton pouce. Nerveuse. Tu ne sais pas pourquoi ton esprit t’as poussé chez lui. T’avais nulle part où aller. Mais t’aurais pu rester dehors. Ou pas, si la lumière s’était éteinte, t’aurais succombé. T’ignores du coup pourquoi t’es chez lui, mais c’est là que t’es. Douce ironie. Tu frissonnes en te rappelant la taille de l’araignée sur ton mur. Horrible. Inhumain. Et t’hoches la tête quand il parle d’un monstre. A tes yeux, l’animal en est un. « Un monstre à huit pattes. » Tu murmures pour réponse. Il peut se foutre de ta gueule. Chacun ses peurs. Ses faiblesses. Et toi, c’est ta phobie. Tu gardes les yeux baissés. Tu détailles pas l’endroit. T’es pas chez toi. T’es rien ici. Mais tu grimaces. Tes côtes sont douloureuses. Ta course effrénée dans l’escalier n’a pas aidé. Sauf que tu devais fuir. Le monstre étant dans ton logement. Tu hausses les épaules. Non il t’a pas loupé ce connard. Ce connard avec une alliance. « Et il a pas payé ce qu’il devait. » Un détail pour lui. Pas pour toi. C’est ton gagne-pain après tout. Il se lève et tu regardes la table. Du coin de l’œil. Tu vois la nourriture, mais ça te donne envie de gerber. T’es incapable de manger. Une clope. Idée tentante. Mais le pire, c’est la poudre. Tu pourrais en prendre. T’aurais moins mal. En partie. Mais tu ne veux pas. Le visage de tes vieux s’insuffle en toi, et te permets de résister. T’as cédé, mais tu veux pouvoir garder le contrôle. Parfois. Alors tu détournes le regard, tu ne touches à rien. Et t’attends, arrachant toujours un peu de peau de ton ongle. T’as mal, mais tu dis rien. Ce n’est pas comme si ça changerait grand-chose à la situation. Tu vois pourtant les bleus qui apparaissent sur ta peau. Marques sur l’épiderme que tu n’as pas désirées. Encore un moyen de te montrer que tu ne t’appartiens plus. T’es qu’un pion. Une parmi tant d’autres.

Riley vient s’asseoir de nouveau. Tu bouges pas. Enfin si. Tu trésailles lorsque le coton imbibé se pose sur ta lèvre. C’est froid. Piquant. Mais tu ne dis rien. Tu pourrais lui dire que tu vas le faire, mais c’est lui qui décide. Pas toi. Jamais. Tu hoches la tête. « Merci. » Tu lui dois bien ça. En sécurité. L’es-tu vraiment ? T’en sais rien. Mais au moins, il fait semblant. Et ça te soulage. Quelques secondes. T’as un poids en moins sur les épaules le temps que tu es chez lui. Tu trembles. La douleur sûrement. La fatigue peut-être. Voir même la peur dans le fond. T’aurais pu y rester s’il l’avait décidé. Tu le sais. Mais c’est là les dangers du métier. Tu secoues négativement la tête. « Pas Valery. » Tu pourrais voir le médecin. Ça serait mieux. Mais tu veux pas. Pas maintenant, alors que tu devrais justifier ce que tu fous ici. Pourquoi t’es venue ici. La honte. Toujours la honte. « Je … Je ne veux pas t’embêter. » T’as jamais dormi ici. Pas comme ça en tout cas. Et tu ne veux pas l’embêter. C’est chez lui. Mais l’idée de rentrer chez toi … Avec l’animal rampant, ça te file la gerbe. Tu trembles rien qu’à l’idée. Riley ordonne et tu obéis. Tu ne négocies pas. Il a jamais levé la main, mais il y a toujours une première. Et ce soir, tu ne le supporteras pas. Ça briserait ton âme qui est fissurée. Alors t’attrapes ton haut de tes mains tremblantes et tu l’enlèves. Tu le poses sur tes genoux. Il se met face à toi, tu ne bouges pas. Il pose sa main sur ton épiderme. Ses doigts qui frôlent tes côtes. Un point. Douleur vive et tu grimaces, serrant ton poing autour de ton débardeur qui repose sur tes genoux. Tu mords ta lèvre pour retenir le gémissement de douleur. « Ouais … là … où t’as ta main. » Tu ne veux pas regarder. T’as peur de voir ta peau abîmée. De voir combien ce connard a su frapper où il fallait. Alors tu plantes ton regard dans celui de l’homme. Tu veux de l’honnêteté mais tu ne peux te résoudre à regarder. Trouillarde. « C’est si moche que ça ? » Tu veux savoir si ce connard a fait du bon boulot. Enfin bon … du douloureux boulot. Tu sers le poing, et t’inspires profondément pour tenter de passer au-dessus de la douleur. Mais c’est dur. Alors tu regardes autour de toi. Et tu vois les feuilles. Tu comprends pas ce que c’est. Mais il devait les regarder quand t’es arrivée. Alors tu les indiques du regard, la douleur te faisant trembler. « Désolée de t’avoir interrompu. J’sais pas pourquoi j’suis venue ici … J’voulais pas te déranger. »

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Respectant le choix d'Haelyn de ne pas appeler Valery, Riley s'abstient de contacter qui que ce soit. Il retire ses mains de son corps sans la moindre excuse, car les excuses ne font pas partie de son répertoire. Il récupère le sac de glace qu'il avait enveloppé dans un torchon pour éviter une brûlure par le froid. « Ouais... C'est moche. » lâche-t-il sans plus de commentaire. La situation est peut-être grave, mais il n'est pas médecin et préfère ne pas poser de diagnostique aléatoire. « Tiens, prends ça, ça devrait te soulager. » dit-il en lui passant la glace. « T'excuse pas, c'est pas important. », ajoute-t-il, tout en sentant un pincement au cœur en jetant un coup d'œil à ses dessins. Ces œuvres qui avaient autrefois tant de valeur à ses yeux semblent désormais insignifiantes. « Ca ne l'est plus en tout cas. » finit-il par dire, reprenant contenance et se relevant. Il se racle la gorge pour s'éclaircir la voix. « Peu importe, tu ne me déranges pas, j'peux pas dormir, c'est tout. Mais toi... va 'falloir que tu te reposes vu l'état quand lequel t'es, parce que demain tu retournes sur le trottoir. »

Riley prend quelques instants pour réfléchir à la situation, se demandant ce qu'un vrai médecin ferait. Valery est son unique point de référence médical et peut-être que celui-ci aurait tout simplement menacé Haelyn de l'assommer. Riley préfère se tourner vers des anti-douleurs qu'il récupère sur la table basse et qu'il avance vers sa patiente d'infortune. « Ca se prend par deux, pas plus, mais tu fais comme tu veux. Des anti-douleurs, j'ai que ça. » lui propose-t-il. « Tu veux boire quelque chose ? » Il récupère son verre et se dirige vers le coin cuisine. « Whisky, rhum, schnaps... De l'eau ? » énumère-t-il. Après avoir rempli son verre de la première boisson, il prépare également le verre d'Haelyn et il revient lui tendre. « Tiens. » murmure-t-il en déposant les deux verres sur la table basse. Riley commence ensuite à ranger ses dessins et ses outils pour libérer de l'espace.  « Ne parle à personne de ça. Je suis sérieux. » C'est la première fois qu'une prostituée a un aperçu aussi sincère de sa vie, alors il préfère que cette fenêtre privée reste confidentielle.

Une fois qu'il a terminé de ranger ses dessins, Riley retourne s'asseoir dans le canapé. Il prend un plaid et le dispose à côté d'Haelyn sans ajouter de commentaire. Il ne fait aucun geste ni commentaire sexuel, préservant un comportement empathique face à la blessée. « Si tu as besoin d'une douche la salle de bain n'a pas bougé depuis la dernière fois. Je te laisserai mon lit, je préfère rester ici. » Riley sirote son whisky, dégustant chaque gorgée, et allume une cigarette, profitant de ce plaisir depuis son divorce, qui lui permet de fumer à l'intérieur. « Alors comme ça, t'as peur des araignées ? »



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Tu veux pas regarder. Trop peur de voir l’étendue des dégâts. Mais déjà, t’as pu marcher. Sans trop avoir mal. C’est déjà ça. Alors tu demandes à Riley de regarder. Il palpe tes côtes. Et il annonce la couleur. Tu souffles. Tu t’en doutais. Attrapant la poche, tu la colles sur tes côtes. C’est froid. Ta peau se couvre de chair de poule. Mais tu bouges pas. Parce que ça te soulage. Un peu. Pour te concentrer sur autre chose, t’indiques la table. Tu t’excuses du dérangement. Il aurait pu garder la porte fermée. Rappel de la réalité. Piquante. Tu soupires lourdement. Il a raison. Tu le sais. Mais c’est pas pour autant que t’aimes qu’on te refoute ta condition dans les pattes. « Je sais. Mais tu devrais dormir aussi, t’as les marques sous tes yeux. » T’oses. Tu devrais te taire. Mais il sait à force que tu dis ce que tu penses. Puis là, t’as besoin de te concentrer sur autre chose. Ta douleur doit être secondaire. Alors t’observes la pièce. T’es déjà venue. Mais là, t’as le temps de regarder. Surtout qu’il ne te fout pas à la porte. T’attrapes la petite boîte qu’il te file. Tu fronces les sourcils. Tu sais pas ce que c’est, et tu peux pas lire. La merde. Fort heureusement, il t’éclaire. « Merci. » T’en prends donc deux dans ta paume. Puis tu relèves ton regard vers lui. C’est inconnu pour toi. T’en sais rien. « Ce que tu préfères. J’y connais rien. Au pire, la même chose que toi. » Tu prends la solution de facilité. Il pose le verre sur la table. Et t’attrapes le tiens pour prendre tes deux médocs. Tu perds pas de temps. T’espères que ça va te faire effet. Rapidement. Il range ses feuilles. Et tu remarques qu’il en a oublié une. Alors tu t’avances un peu. Tu lui tends de ta main libre. Tu vois son regard. Tu comprends la menace. Mais t’es pas une balance. Jamais. « J’sais pas ce que c’est. Pour moi, c’est que des dessins sur des feuilles. Rien d’autre. J’dirais rien, c’est pas mon genre. » Tu plantes ton regard dans le sien. « Tu l’sais. » T’as jamais parlé de la dispute à laquelle tu as assisté. Ni de ce que tu as pu voir ou entendre. Peu importe. Ta discrétion, c’est ce qui te permet de rester en vie. T’en as conscience. Alors tu la boucles. Puis même, t’irais en parler à qui ? T’as personne. Il s’éloigne, et tu reprends une gorgée de ton verre. Ca te fait du bien. Tu crois. Tu regardes le plaid. Et tu te rends compte que t’es gelée. Entre la soirée et la poche de glace. Alors tu l’attrapes. Tu le colles sur tes épaules. Il reprend. T’hausses les épaules en grimaçant. « Après si possible … » Tu te sens pas apte encore à prendre ta douche. T’as trop mal. L’idée de l’eau sur ta peau, tu trembles d’avance. En même temps, ton épiderme se colore doucement de bleus. « Et je vais pas prendre ton lit … J’peux dormir sur le canapé tu sais. » T’es qu’une pute, t’es rien. Tu mérites pas son lit. Le canapé, c’est déjà beaucoup. Il aurait pu te laisser dehors. Ne pas t’ouvrir. Mais t’aurais pas pu rentrer chez toi. Pas tant que … « Vas y, fous toi d’ma gueule … » Tu sais que c’est comme les gosses. Une peur de gamins. Comme la peur du noir. Merci tes vieux pour tout ça ! Mais c’est trop dur pour toi de résister. T’arrives pas à passer au-dessus. Alors il peut se moquer. Soupirant, tu frissonnes à l’idée du monstre sur ton mur. « Elle est énorme. J’peux pas rentrer du coup … » Tu tends ta main vers lui. « Au moins la moitié de ma paume. » Tu sens ton souffle qui s’accélère rien qu’à l’idée de devoir la confronter. Tu peux pas aller à l’appartement tant qu’elle sera là. Alors tu murmures. « J’dormirai dehors, j’peux pas rentrer … » Enfin pas cette nuit, vu qu’il t’a proposé de rester ici. Mais dès demain, c’est même sûr.

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